High Level Sports Unit – retard technique: La bourse de 11 judokas gelée

Onze judokas boursiers de la High Level Sports Unit (HLSU) ont vu l’aide mensuelle qu’ils percevaient être gelée momentanément parce que l’instance du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) n’a pas reçu les rapports techniques les concernant. Ils devront attendre pour recevoir leur aide financière mensuelle. Cela, à cause d’un retard administratif. Les onze judokas concernés sont  Annabelle Laprovidence (Rs 13 000), Christianne Legentil (Rs 13 000 + Rs 5 000 pour la bourse olympique), Priscilla Morand (Rs 6 500), Sarah Sylva, Pascal Laurent, Kimberley Jean Pierre (Rs 5 500), Christipher Carron, Sebastien Perrine (Rs 4 500), Jeff Albert, Warren Mootien et Ansley Parmansing (Rs 1 500). Dans le document envoyé à la presse, il est mention que : « Financial assistance to all judokas withheld due to non-submission of technical reports by the Judo Federation ». L’entraîneur national Anom Petrapermal indique, pour sa part, que le nécessaire a déjà été fait. « Nous avons envoyé le rapport cette semaine. Les judokas recevront leur allocation normalement », précise-t-il. De son côté, Rashid Jhurry, président de la Fédération mauricienne de judo, affirme ne rien savoir de la situation. «  Il y avait un one-man-show à la Fédération et nous n’étions pas au courant de ce qui se passait. Nous n’avions même pas de réunion du ‘managing committee’ pour faire le point. Il y a désormais une nouvelle équipe et nous faisons de sorte que tout rentre dans l’ordre le plus vite possible », fait-il ressortir. Pendant ce temps, les boursiers de la HLSU en judo devront prendre leur mal en patience…

Des boursiers dans l’angoisse

Pour la judokate Annabelle Laprovidence, classée en tant qu’athlète de niveau continentale et qui perçoit Rs 13 000, ce retard va tout chambouler dans sa préparation. « Normalement je perçois l’allocation de la HLSU le 16, mais je ne l’ai pas encore obtenue. J’ai quelques économies qui me permettront de tenir jusqu’à la fin du mois d’août, mais par la suite je ne sais pas comment je vais faire. C’est avec cet argent que j’achète les ‘straps’, bandages et autres équipements que j’utilise en judo. Je continue à m’entraîner normalement, mais la situation sera compliquée pour moi si l’argent n’arrive pas jusqu’à la fin de ce mois », avance-t-elle. Même son de cloche du côté de Sarah Sylva, boursière de la catégorie régionale et qui perçoit Rs 5 500. « J’ai mes cours en journée et ensuite je vais à l’entraînement. Je ne peux donc pas travailler même si je le voulais, car mon emploi du temps ne me le permet pas actuellement. C’est grâce à cet argent que je paie mon transport pour me rendre à l’entraînement, car je n’ai pas le transport du ministère. Si je ne l’ai pas, je ne sais pas comment je vais faire », explique-t-elle. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Sawmynaden : « Ils ne devraient pas s’inquiéter »

Le ministre de la Jeunesse et des Sports se veut rassurant concernant le cas des judokas, boursiers de la HLSU. « Je leur donne la garantie qu’ils recevront leur aide financière une fois que l’unité en charge de ce dossier à mon ministère recevra le rapport technique de la Fédération. Les judokas ne devraient pas s’inquiéter. » [/box] Patrice Esmyot et Ashfaq Muhamodsaroar