Le sport & la femme - Medgée St Louis : la meilleure supportrice

Lundi 14 Novembre 2016 Natation , Sports individuels , O commentaire 0 views
N’importe quel athlète aurait aimé l’avoir dans son camp. Medgée St Louis n’hésite pas à se sacrifier, à chambouler son emploi du temps pour être à l’écoute de ses enfants, qui pratiquent le rugby et le triathlon et aussi de ses autres protégés au sein du club Curepipe Starlight. Même si elle nage dans le monde du sport depuis 1992, Medgée St Louis avoue qu’elle n’en a jamais pratiqué. « J’ai toujours été une bonne supportrice lors des Jeux intercollèges, mais je n’ai pas fait de sport. En quittant le collège, j’ai, par contre, fréquenté les salles de gym pour garder la forme. » Toutefois, en 1992, en inscrivant sa fille aînée Floriane à la natation, elle va adhérer à cette discipline. « Suivant les conseils d’une amie, j’ai inscrit ma fille au CNQB. Une année plus tard, c’est Fabienne qui a suivi ses pas. » Si Medgée donnait un coup de main au club quatrebornais, avec la régionalisation, elle allait se sentir très impliquée dans la natation. « J’ai contacté le CSSC, qui m’a donnée la possibilité d’introduire la natation comme une nouvelle discipline au club et je suis la responsable de cette discipline jusqu’à ce jour. »

Amis et famille

Tout en aidant au progrès de ce sport, Medgée s’est aussi fait de nouveaux amis. « Le sport m’a permis d’agrandir mon cercle social en rencontrant des personnes qui partagent la même discipline et la même passion que moi. Aussi, cela m’a permis d’être plus proche de mes enfants, qui sont toute ma vie. » La Curepipienne avoue qu’elle n’a pas rencontré de difficulté avec ses enfants. « Le sport m’a permis d’être constamment avec elles. J’assistais à leurs entraînements, ainsi qu’à leurs compétitions. » Alors que le sport commence à prendre une place prépondérante dans sa vie, elle se voit à régler son emploi du temps en fonction de ses engagements. « Même si je n’ai jamais intégré la fédération de triathlon, je donnais un coup de main à mon époux, Alain. Je me donne toujours à fond dans tout ce que j’entreprends et j’y mets tout mon cœur, que ce soit au niveau professionnel, dans mon job, comme parent ainsi qu’au niveau du sport. » En parlant de sport, Medgée sourit en pensant au destin de ses deux filles. Si l’une s’est fait un nom dans le triathlon, l’autre plus discrète a trouvé sa voie dans le rugby. « Les deux ont trouvé leur voie dans des sports très différents.  Le fait de les voir heureuses ne peut que me combler. De toutes les manières, je ne gère plus rien aujourd’hui, elles sont deux femmes épanouies et tout ce que je peux faire aujourd’hui, c’est de les soutenir du mieux que je peux et surtout ne plus les freiner dans tout ce qu’elles entreprennent. Comme le décrit Khalil Gibran, dans son livre ‘Le Prophète sur les enfants’ : ‘Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées, car ils ont leurs propres pensées. Car leurs âmes habitent la demeure de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves’. » À présent, Medgée rêve que la fédération de natation puisse organiser une étape d’un grand prix en ‘Open Water Swim’ de 5km à Maurice. « Nous avons des sites fabuleux, des lagons de rêve, des officiels bien formés.  Nous avons récemment bénéficié d’un cours sur l’‘Open Water Swimming School for Officials’ et notre professeur Samuel Greetham de la FINA a été impressionné par le nombre et le niveau des participants. »  Ce qui est sûr, c’est que Medgée continuera à se dévouer pour sa passion pour le sport aussi longtemps qu’elle le pourra… [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Nouvelle destinée

Medgée St Louis pense déjà à l’après-retraite. « Je prends ma retraite en fin de l’année prochaine et je compte me lancer dans le social pour travailler avec les jeunes, surtout les filles âgées de cinq à 12 ans. Je tiens aussi à partager avec elles ce que j’ai acquis durant ces nombreuses années, les aider au niveau scolaire, les initier au sport et à la danse.

À fond derrière Fabienne

Medgée St Louis a toujours été présente aux combats de sa fille Fabienne. Cette année, elle a vécu un moment très pénible à ses côtés. La découverte de son cancer et l’aider à surmonter cette dure épreuve. « C’est un épisode que j’aimerais bien effacer de ma vie.  Nous l’avons tous très mal vécu et il va toujours me rester des séquelles. J’essaie encore aujourd’hui de me dire que je ne suis pas la seule dans cette situation. Il y a eu d’autres mères qui ont souffert comme moi et il y en aura d’autres après. Mon regret est de n’avoir pas pu être à ses côtés à toutes les étapes de sa maladie.  Mon soulagement est qu’il y ait eu deux personnes clés qui lui ont remonté le moral, l’ont encadré encore mieux que je l’aurais fait peut-être et je leur serais éternellement reconnaissante.  Je remercie Tisha et Xavier. » Heureusement, soutient-elle, que maintenant tout cela est derrière elles. [/box]

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