La pêche : quand loisir se conjugue avec plaisir

By Olivier Li Lundi 28 Novembre 2016 Sports individuels O commentaire 0 views
Les eaux mauriciennes regorgent de différentes espèces de poissons. Pour les amateurs de pêche, Maurice est une destination de choix. Plusieurs techniques de pêche, tels la palangrotte, le jigging, la traîne et la pêche au gros, sont utilisées pour faire d’une partie de pêche un véritable plaisir.

Pêche à la palangrotte

La technique de la pêche à la palangrotte est pratiquée par nombre de pêcheurs à Maurice. Elle se pratique au mouillage. L’appât est descendu sur le fond à l’aide d’un lest, et dès qu’il touche le fond, on le remonte un peu pour tendre la ligne. Cette pêche se pratique à la main ou avec une canne courte. Pour ramener le maximum de poissons ou pour diversifier les prises, il faut régulièrement changer de mouillage. La pêche à la palangrotte se distingue de la pêche à l’appât, par l’utilisation de « petites bouchées », l’appât idéal étant de petits morceaux de bonites ou des crevettes. Ce type de pêche se pratique dans le lagon ou au large. La pêche à la palangrotte est certainement la technique la plus répandue à travers le monde. Elle est simple à mettre en œuvre, ludique et passionnante surtout quand on pratique à plusieurs. Ce type de pêche se pratique sur les fonds rocheux. Lors de la descente de l’appât vers le fond, on laisse le courant prendre le bas de la ligne. On ramène différentes espèces de poissons avec cette technique de pêche comme les vieilles rouges, les carandines ou même les bourses.

Le jigging

La pêche au jig est, à la base, une technique de pêche en mer. La technique du jigging voit arriver de nombreux dérivés comme la plus célèbre et la plus tendance, le shore jigging : il s’agit d’une technique permettant de pêcher du bord avec de petit jig et quasiment à l’horizontale. Le jigging est accessible à un grand nombre de pêcheurs et surtout, il s’adresse aussi bien au débutant qu’aux pêcheurs expérimentés. À la base, le jigging est une pêche lourde tournée vers la pêche exotique, où il n’est pas rare de prendre des poissons dépassant les 20 kg. Pour ce type de jigging, il vous faut du matériel robuste comme une canne à jig d’une puissance de 80 à 150g et un moulinet d’une capacité d’au moins 300 mètres avec un très bon frein. De nos jours, il est très facile de trouver des jigs de 5g à 60g. Le marché a bien évolué et du coup, vous pouvez très bien pratiquer cette pêche avec une canne à leurre traditionnelle et un moulinet en taille 2 500. C’est ce qui l’a rendu accessible à tous et qui a fait grandir son engouement à Maurice. Un échantillon de jig allant de 5g à 60g permet de répondre à de nombreuses situations. Les petits jigs ou micro jig permettent de pratiquer le shore jigging du bord, les plus gros sont utilisés dans des zones profondes ou à la verticale en bateau. Un jig peut être monté avec un hameçon triple font, un hameçon simple ou encore le célèbre ‘assist hook,’ idéal quand la concurrence est rude. On ramène différentes espèces de poissons avec cette technique de pêche comme les mérous, les capitaines, les carangues et même les thons.

La pêche à la traîne

La pêche à la traîne ou traîne conventionnelle permet de prospecter de vastes étendus à la recherche de grands poissons pélagiques dans le lagon ou en dehors. Ce type de pêche est avant tout une traque, une quête où le moindre détail doit être analysé et interprété. Pour pêcher efficacement à la traîne, il faut être attentif à la force du courant et veiller à ce que les algues ne jouent pas les trouble-fêtes avec les appâts artificiels. À Maurice, on dispose de tout le matériel nécessaire en traîne homologué IGFA: Moulinets Shimano Tiagra de 30 à 80lb, cannes classiques ou cannes stand up. Les leurres utilisés vont de la petite plume à bonites aux appâts artificiels d’Halco. La pêche à la traîne est aussi la principale technique utilisée dans la pêche au gros et permet la capture d’espadons, thons et mahi-mahi, etc. Dans ce type de pêche en mer, plusieurs lignes sont traînées, certaines portant des leurres sans hameçon (‘teaser’), servant uniquement à attirer les gros prédateurs comme les espadons. Le frein du moulinet est légèrement desserré, afin de le laisser dévider la ligne très bruyamment en cas de touche. La ligne est ramenée par le pêcheur qui mouline en effectuant une série de pompage. Ce type de combat  peut durer plusieurs heures.

Maurice, destination privilégiée pour la pêche au gros

Chaque année, en février, Maurice organise la Marlin World Cup, un événement qui attire tous les amoureux de la pêche au gros. Des opérateurs spécialisés mettent à la disposition des participants une flotte de plusieurs bateaux de 40 à 50 pieds, parfaitement équipés pour la pêche au gros. Des bateaux qui sont capables de rallier le grand bleu en quelques heures. À  Rivière-Noire, se situe l’un des plus célèbres sites de la pêche au gros, le Morne Anglers. Thierry Lagane, qui est membre du club, souligne que de plus en plus de Mauriciens participent à des compétitions nationales et internationales qui se tiennent durant l’année. « La pêche a été toujours une passion pour les Mauriciens. On a la chance de pouvoir pêcher différentes espèces de marlin à Maurice.  La meilleure période de l’année pour la pêche au gros s’étend de novembre jusqu’à la fin du mois de mars », explique-t-il. Lors des sorties pour la pêche au gros, les bateaux sont conduits par des skippers-experts, sachant « lire » le courant, la surface de la mer et l’activité des oiseaux pour repérer les bancs de poissons. « On s’assure que les mesures appropriées sont prises pour assurer la sécurité des pêcheurs. Avec la technologie, les bateaux sont équipés de GPS, qui facilite le repérage des bancs de bonites, qui demeurent l’appât principal pour la pêche au marlin », explique Thierry Lagane. À noter que les bateaux de pêche sont généralement loués, pour une demi-journée ou une journée entière. Les sorties pour la pêche au gros se font d’habitude à 7 heures, et le retour est prévu à 16 heures pour une journée entière. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"] Les records de pêche au gros à Maurice Requin mako : 506,8 kg – Le Record mondial Thon : 104,32 kg – record du monde Bonite : 19,09 kg – Record du monde. Requin-tigre : 553,64 kg. Marlin bleu : 616 kg. Marlin noir : 341,8 kg (un autre Marlin noir, malheureusement mutilé par les requins, avant d’être ramené à bord, a été estimé à environ 420 kg). Thon à dents de chien : 225 livres – le Record mauricien de pêche au jigging. [/box] [box type="success" align="alignleft" class="" width="660"] [one_half] Combien ça coûte ? Les sorties en haute mer pour la pêche au gros varient entre Rs 10 000 et Rs 14 000 pour une demi-journée, alors que pour la journée entière, le prix est de Rs 15 000 à monter. Le prix pour une sortie de pêche dans le lagon s’élève à environ Rs 1 500. Les cannes à pêche qui sont mises à la disposition des pêcheurs sont de 25kg, 40kg et 65kg. La canne à pêche de 25kg, avec le moulinet, coûte environ Rs 25 000, alors que celle de 40kg est de Rs 50 000. La grosse canne à 65kg avec le moulinet varie de Rs 40 000 à Rs 50 000. [/one_half] [one_half_last] Les appâts Si la plupart du temps, des bonites ou des thons sont utilisés pour la pêche au marlin. Des appâts artificiels sont en vente dans les boutiques spécialisées pour les différentes techniques de  pêche.  Pour la pêche à la palangrotte, des morceaux de bonite ou de crevettes sont les plus utilisés. Si les pêcheurs locaux privilégient les appâts naturels pour la pêche à la palangrotte et le jigging, par contre, des appâts artificiels sont les plus recommandés pour la pêche à la traîne et la pêche au gros. [/one_half_last] [/box]

Cela peut vous intéresser