Philippe Hao Thyn Voon : «Les Réunionnais exagèrent»

Le président du Comité olympique mauricien (COM), Philippe Hao Thyn Voon, adopte une position différente de celle de Stephan Toussaint, ministre de la Jeunesse et des Sports. Le dirigeant du COM est pessimiste sur l’éventualité que  les membres du Comité international des Jeux des îles (CIJ) accèdent aux  revendications des Réunionnais concernant la révision de l’article 7.2 de la Charte des  Jeux. Les Réunionnais demandent  l’abrogation de cet article, ou du moins que tous les pays membres soient traités à la même enseigne. Faute de quoi elle boycottera la 10e édition des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) à Maurice en 2019.

Cet article stipule qu’un athlète réunionnais ou mahorais est éligible à prendre part aux Jeux s’il respecte une de ces trois conditions : «être natif de l’île» ; «être licencié auprès d’un mouvement sportif de l’île durant trois années civiles continues incluant celle des Jeux» ; ou «avoir été licencié au moins cinq ans dans l’île». « La Réunion veut mettre la pression sur Maurice en tant que pays organisateur.   L’article 7.2 a été au centre des débats lors de la dernière réunion du CIJ, qui s’est tenue à Maurice en avril dernier et le CIJ a tranché. Les Réunionnais exagèrent », déclare Hao Thyn Voon. Et de faire ressortir : « Seul le CIJ a le pouvoir d’apporter des amendements à la Charte des Jeux. »

Pour  le vice-président du CIJ, l’article 7.2  n’a rien de discriminatoire envers les Réunionnais. «La problématique des Kréopolitains a toujours existé. Les autres îles trouvent injuste que les athlètes licenciés en métropole défendant les couleurs de La Réunion aux Jeux des Îles de l’océan Indien », dit-il.  Et d’ajouter : «  J’espère que les Réunionnais reviennent à de meilleurs sentiments. »

La prochaine réunion du CIJ est prévue en février 2018.