Kenny Gustave a le physique de l’emploi pour être jockey.

Star de demain - Kenny Gustave : vouloir, c’est pouvoir

By Michaël Choyen Lundi 09 Avril 2018 Défi Turf O commentaire 0 views

Même s’il garde les pieds sur terre, Kenny Gustave, 26 ans, conserve son objectif majeur dans sa ligne de mire, en l’occurrence celui de pouvoir s’exercer en compétition en tant qu’apprenti jockey. Pour l’instant, il continue son apprentissage sur le tas en tant que ‘track rider’ chez l’écurie R. Maingard et accumule les ‘barrier trials’, sésame d’une éventuelle montée en grade qu’il attend depuis longtemps déjà. 

Originaire de Tranquebar, Kenny Gustave commence très vite à s’intéresser aux courses de chevaux, non seulement par la proximité de son domicile avec le Champ-de-Mars, mais aussi, et surtout parce qu’il a un frère qui est palefrenier chez l’écurie R. Maingard. Kenny aime aussi le sport, ainsi que les chevaux. Il doit abandonner le collège DAV qu’il fréquente pour se trouver un métier afin d’aider sa famille financièrement et ce qui devait arriver arriva en 2007, puisqu’il intègre le milieu du turf en tant que palefrenier après que son frère l’ait présenté à l’entraîneur Ricky Maingard. Les premiers chevaux sous sa charge sont McLeod et Halo Hunter.

Ayant le physique de l’emploi pour être jockey, il prend, en parallèle des cours sous la houlette de Stéphanie Jauffrey au Club Hippique et finit pas se faire repérer et surtout embaucher par l’établissement G. Rousset trois ans après ses premiers pas dans le giron. Puis, tout se passe très vite. Une année après, Kenny Gustave reçoit une offre de la défunte écurie Foo Kune, où il effectue un long passage avant de rentrer au bercail chez l’écurie R. Maingard.

Humble et respectueux, Kenny Gustave compte environ sept ‘barrier trials’ à ce jour et il met actuellement les bouchées doubles pour convaincre son employeur qu’il a les moyens de faire carrière comme jockey. « Jusqu’ici, j’ai dû batailler dur pour réussir à arriver là où je suis. Financièrement, je n’ai pas eu les moyens pour aller me perfectionner, mais je suis convaincu que je vais y arriver. Certes, je prends de l’âge, mais j’y crois. » Pour l’instant, il est soucieux de son poids, qui se situe environ à 54 kilos et qu’il faut ramener à 51 kilos afin de pouvoir enfin débuter en compétition et d’entrevoir une carrière à l’extérieur. Kenny est intéressé par La Malaisie et la Nouvelle-Calédonie, mais il faut rencontrer les bonnes personnes pour atteindre son but.

Entraînement matinal

Féru de football qu’il pratique à l’instar de Roby Bheekary, dont il dit apprécier le style, Kenny Gustave a une préférence pour les chevaux d’origine australienne comme Karraar actuellement ou Lord Google dans un passé récent. « Ces chevaux sont intelligents et faciles. Ils ne tirent pas beaucoup, ce qui facilite la tâche de ceux qui doivent s’en occuper. » Du côté des jockeys, Nishal Teeha, Robbie Burke et Benny Woodworth sont ceux qui ont toujours aidé Kenny avec leurs précieux conseils. Parlant couramment l’italien et depuis quelque temps l’espagnol aussi, Kenny Gustave a pour idole Lanfranco Dettori.

En attendant de voir son rêve devenir réalité, Kenny Gustave continue à travailler très dur tous les jours à l’entraînement matinal tout en continuant à aider son frère à vendre des fruits à la gare Victoria en journée, histoire de faire bouillir la marmite.

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