Gujadhur et Rousset se livrent à une lutte pour le titre.

Bilan (1re partie de la saison) : dopage, bourdes et duel à distance GRA-MTC comme faits d’armes

By Michaël Choyen Samedi 18 Aout 2018 Défi Turf O commentaire 0 views

La trêve de cette semaine permet de faire le point sur cette première partie de la saison 2018 qui aura été riche en évènements. Un bilan mitigé avec des points positifs mais aussi des mauvaises notes.

Au niveau des écuries, les établissements Rousset, Gujadhur et Rameshwar Gujadhur, qui se trouvent aux trois premières places, se taillent la part du lion. Le retour de Robbie Fradd est certainement le catalyseur de la réussite de l’écurie championne en titre avec son habituelle constance dans les performances. Avec un total de vingt-sept victoires, l’écurie Rousset, occupe, sans surprise, le ‘pole position’. Et elle entend se battre jusqu’au bout pour retenir son titre.

Après des débuts à tâtons, l’écurie Gujadhur a, vite, repris du poil de la bête. Le départ de Jamie Theriot est bel et bien consommé. Et son remplaçant, Daniel Stackhouse, malgré quelques petits problèmes au niveau de son poids, est, à ce jour, le remplaçant qu’il fallait pour la plus vieille écurie sur notre turf. Et la cerise sur le gâteau, en sus des dix-neuf victoires, est certainement la victoire classique de Table Bay dans le Barbé Cup. L’objectif, à court terme, pour cette écurie sera, à coup sûr, une autre victoire dans le Ruban Bleu. Et, avec Enaad, et pas moins de trois autres représentants sur la ligne de départ, la passerelle pour une réussite est déjà là. Aux protagonistes concernés d’être exact au rendez-vous au début de mois de septembre prochain. Alors que l’objectif de l’écurie Gujadhur, certes inavouée, sur une saison, sera le titre d’écurie championne.

Quant à l’écurie Rameshwar Gujadhur, actuellement sur la troisième marche du podium, elle joue, à la perfection, son rôle d’outsider entre les deux écuries mentionnées plus haut. Ayant tiré le gros lot, avec la venue de Juan Paul van der Merwe, cet établissement compte rien d’autre que vingt-deux victoires sous la ceinture. Et, croyez-nous, le compte va encore gonfler en cette deuxième partie de la saison. Que l’écurie R. Gujadhur vienne damer le pion aux écuries G.Rousset et Gujadhur ne nous surprendrait guère. Mais cela passe bien évidemment par, au moins, une victoire classique dans le Maiden Cup et la Coupe d’Or. Une tâche difficile mais pas impossible.

Des hauts et des bas

Derrière ce trio, la bonne surprise se nomme l’écurie J.M. Henry. Et, ici, la victoire classique de Baritone dans la Duchesse reste le fait d’armes. Mais il y a aussi les trois victoires de Zodiac Jack et son sacre dans le championnat des trois ans. Même si cela ne va pas très fort ces derniers temps, avec le jockey C. Ségeon, actuellement inculpé et sous caution dans une affaire de psychotropes et de prescription médicale, l’écurie J.M.Henry a le mérite d’avoir engrangé quatorze victoires en vingt journées.

Dans un autre ordre d’idées, si les écuries P.Merven, R.Maingard, C.Daby sont parvenues, quoique difficilement, à tirer leurs épingles du jeu, on ne peut pas en dire autant pour les autres même si celle d’A.Sewdyal commence, depuis quelques semaines, à tirer la tête hors de l’eau. Avec ses six victoires, Shirish Narang, lui, semble avoir la tête ailleurs et on le comprend avec une épée de Damoclès suspendu sur son avenir, empêtré qu’il est dans l’affaire Gameloft qui traine en longueur. Chez l’écurie A. Perdrau, rien ne va dans le bon sens. Le départ de Dereck David n’est pas venu arranger les choses non plus et il semblerait, qu’à ce jour, Yannick Perdrau n’a pas la vista de son paternel. Cela prendra un peu de temps semblerait-il. L’écurie S. Jones, pour sa part, comme l’an dernier, est quelque peu lent au démarrage mais on s’attend à une meilleure deuxième partie. Alors que chez V. Allet, on commence à croire que le diable s’entête à mettre les bâtons dans les roues. Les blessures successives de Darryl Holland et de Richard Mullen sont venues, malheureusement, bouleverser cette écurie. Tandis que chez C. Ramdin, les miracles se font de plus en plus rares malgré l’apport du jockey Steyn. Mais, comme on le sait, la patience est la vertu de cet établissement. Le pire est surement et espérons-le, derrière lui. Quant aux deux petits poucets, les écuries P. Nagadoo et S. Hurchund, elles sont à leurs places avec quatre et trois victoires respectivement.

Chez les chevaux, les satisfactions sont multiples avec les Table Bay, Baritone, Zodiac Jack, Perplexing, Dawn Raid, Nottinghashire, Yankee Captain, Lee’s Star, Chili Con Carne et autres Ouzo, Jals Tiger, Pride Rock, A P Strike, Karraar. Chacun a son petit champion et on aura assisté à de très belles courses avec des empoignades de choix, la dernière en date étant celle de la vingtième journée entre Yankee Captain et Nottinghamshire.

Mais malheureusement, dans ce bilan à mi-chemin 2018, il y a aussi des bourdes à la pelle au niveau de l’organisation des courses, la mise à l’écart de Samraj Mahadia suite aux dénonciations d’un ‘whistle blower’, le dopage omniprésent avec les affaires Maxamore, Aspara, League Of Legends et Artax. Stanozolol, EPO, voilà deux noms dont on a trop souvent entendu parler.

Il y a également le non-renouvellement des licences des jockeys Emamdee et Joorawon, des sujets de discorde entre entraineurs et le club organisateur, comme le rating de Why Wouldn’t Yew ou le retrait forcé de First Crusade.

La liste est malheureusement longue. La guerre, à distance, à laquelle se livre la GRA et le Mauritius Turf Club, n’est aussi pas venue arranger les choses en cette première partie de la saison.

Vivement la deuxième partie. Qui sera à coup sûr aussi passionnante que la première.

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