L’expatrié Kevin Bru est ravi de faire partie de la présélection pour la double confrontation face au Népal. Le milieu de terrain confie que Maurice a les qualités pour se qualifier pour une nouvelle phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. Pour y arriver, tout le monde doit mettre la main à la pâte, soutient-il.
Vous faites partie des six expatriés de la présélection en vue du déplacement au Népal. Comment accueillez-vous cette convocation ?
C’est une très bonne nouvelle. J’ai parlé aux responsables de la sélection et ils m’ont informé que je faisais partie de la liste. J’ai accepté sans aucune hésitation. Je veux partager mon expérience vécue en Europe avec les joueurs locaux.
Le Club M a un nouveau sélectionneur en la personne de Tony François. Avez-vous eu l’occasion de discuter avec lui ?
Je n’ai pas encore pu lui parler. Je vais certainement le croiser si je suis retenu dans la sélection. Il travaille bien avec les joueurs à Maurice. C’est déjà un très bon début.
Votre dernière apparition sous le maillot de la sélection nationale remonte à 2019. Suivez-vous ce qui se passe à Maurice malgré tout ?
Évidemment. Je suis les débats sur les réseaux sociaux. Malheureusement, la situation est compliquée pour les locaux vu qu’il n’y pas de compétitions depuis plusieurs mois. C’est d’autant plus difficile pour le Club M. Je pense que Maurice est une des sélections qui a le moins joué durant ces deux dernières années. C’est préoccupant. Il faut repartir de l’avant.
Ces longs mois sans compétition risquent de peser lourd dans la balance lors de la double confrontation face au Népal, n’est-ce pas ?
Définitivement, surtout si les autres nations ont, eux, participé à des compétitions et jouent des matchs tous les week-ends. Ce n’est pas avec trois semaines d’entraînement que la sélection nationale sera à 100 %. Toutefois, c’est déjà bien que le Club M retrouve les terrains et dispute à nouveau des rencontres internationales. C’est le plus important même si les championnats nationaux sont toujours à l’arrêt.
Vous êtes sans club depuis six mois. Que faites-vous depuis ?
Je vais m’engager avec un club prochainement. Il me reste plus que le contrat a signé et ce sera fait dans les jours à venir. J’ai lu des critiques sur ma présélection et cela m’a fait rigoler. On écrit des articles sans se renseigner. Il faut savoir que je devais signer avec un club après mon passage à Créteil, mais je me suis blessé au tendon d’Achille. J’ai repris les entraînements depuis. Je m’entraîne plus que les joueurs locaux.
Après le Népal, Maurice participera au tour préliminaire des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023. Croyez-vous que le Club M puisse atteindre la phase de poules ?
Ce sera difficile. Il ne faut pas se mentir. On n’est pas une grande nation de football. On peut y arriver si on est sérieux et si tout le monde se donne à fond. Il faut y croire, ensuite on verra ce qui peut arriver. Dans un premier temps, il faut bien se préparer à cette double confrontation face au Népal.
Dans son plan de relance pour le football mauricien, la Mauritius Football Association (MFA) vise une qualification pour la phase finale pour la CAN 2026. Ce rêve est-il réalisable ?
Ce ne sera pas facile, mais ce n’est pas impossible non plus. Il faut mettre tout en œuvre sur et en dehors du terrain. Tout le monde doit tirer dans le même sens. Si ce n’est pas la CAN 2026, ce sera l’édition suivante.
Selon vous, que faut-il faire pour que le Club M dispute une nouvelle phase finale du rendez-vous continental ?
L’unité conduira le Club M à la CAN. Joueurs, dirigeants et toutes les parties prenantes qui regroupent le football doivent mettre la main à la pâte. C’est impossible qu’on y arrive si on est divisé. Certes, cela va prendre du temps, mais il faut mettre les moyens. Si tout le monde a vraiment envie que le football mauricien avance, il est possible d’accomplir de grandes choses.
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