Le FC Séville, fort de ses trois buts d'avance, se présente jeudi (21h05, 19h05 GMT) chez la Fiorentina en grand favori pour aller défendre son titre en finale de l'Europa League, tandis que dans l'autre demi-finale, Naples devra impérativement marquer à Dniepropetrovsk.
Pour espérer imiter la bande à Diego Maradona qui avait atteint la finale de feu la Coupe de l'UEFA en 1989 et l'avait même gagnée aux dépens du Stuttgart de Jurgen Klinsman, le Naples de Rafael Benitez devra se montrer plus réaliste que lors du premier acte où il a fini par concéder le nul 1 à 1 après avoir copieusement dominé les débats. Comme il y a 26 ans, c'est un Argentin qui préside aux destinées offensives du Napoli, à savoir Gonzalo Higuain. Et le meilleur buteur du club en C3 (7 réalisations), auteur d'une performance sans éclat ni but la semaine passée, devra montrer la voie sur la pelouse de la Dnepr-Arena, comme il l'avait brillamment fait en quart de finale aller à Wolfsburg (un but, une passe décisive, 4-1). Du côté de Dniepropetrovsk, la sensation d'avoir instillé un gros doute dans les têtes napolitaines doit permettre de finir le travail devant son public. Le fait d'être en ballottage favorable, donc de pouvoir se qualifier avec un 0-0, ne semble pas poser de problème de calcul pour cette équipe qui marque peu mais souvent au bon moment, comme à la 81e minute à Naples sur son troisième tir du match. Si le réalisme doit changer de camp pour Naples, la même condition accompagne la Fiorentina si elle veut réaliser l'exploit de renverser Séville chez elle après le 3-0 concédé jeudi dernier. Il fut un temps pas si lointain où les clubs italiens avaient fait leur ce théorème: défense de fer + gestion de l'avantage + ultra-réalisme offensif = victoires et trophées. Si la Juventus Turin a conservé cet ADN et si Naples a les moyens de faire revenir ce naturel au galop, la Fiorentina n'est vraisemblablement pas faite de ce bois-là. Volontiers joueuse, elle a offert du spectacle à l'aller. Mais à force de rater des occasions franches, elle s'est découverte et a été punie par des Andalous qui n'en demandaient pas tant et se régalent déjà des contres attaques qu'ils auront au match retour. Il faudra que Matias Fernandez, Joaquin et Mario Gomez soient en verve pour permettre à la Viola de regoûter aux joies d'une finale de C3, 25 ans après la dernière et seule en date (perdue face à la Juventus 3-1, 0-0). Mais le FC Séville d'Unai Emery a une bien plus belle page à écrire: il peut devenir le premier club à remporter une quatrième fois cette compétition après 2006, 2007 et 2014. Le programme Jeudi Dniepropetrovsk (UKR) - Naples (ITA) Aller 1-1 Fiorentina (ITA) - FC Séville (ESP) Aller 0-3 Finale le mercredi 27 mai à Varsovie.