Les banques suisses "ont signalé 53 relations bancaires suspectes à l'autorité suisse anti-blanchiment" dans le cadre du dossier Fifa, a déclaré mercredi le procureur général de la confédération suisse.
"Les banques suisses ont rempli leurs obligations en signalant des activités suspectes" a déclaré M. Lauber selon qui l'enquête "est complexe à de multiples niveaux". Tout en répétant le principe du secret de l'instruction, le procureur a cependant donné quelques informations, notamment celle d'une enquête en cours sur 104 relations d'affaires bancaires liées au scandale. En sus de ces 104 relations d'affaires, qui peuvent chacune concerner plusieurs comptes bancaires, le procureur a indiqué que des banques en Suisse ont signalé à l'autorité anti-blanchiment 53 cas "suspects". Il n'a donné aucune indication quant à ces 53 cas, s'ils s'ajoutent aux 104 sous enquête, ou s'ils en font partie. Le procureur a encore indiqué que la justice avait saisi énormément de matériel dans ce dossier très complexe, et qu'il fallait du temps pour l'étudier. "Le monde du football doit être patient", a-t-il dit. Le procureur général suisse a donné ces indications lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de sa réélection le matin même par le Parlement suisse pour un nouveau mandat de 4 ans et pour "répondre à l'énorme intérêt sur le plan international" du scandale de la Fifa.