La Copa America 2015 est terminée pour le Chilien Gonzalo Jara qui a écopé dimanche de trois matches de suspension pour son geste obscène à l'encontre d'Edinson Cavani en quart de finale mercredi.
A 29 ans, Jara devait disputer lundi le match le plus important de sa carrière devant 45.000 spectateurs: la première demi-finale de la Copa America entre le Chili et le Pérou. Au lieu de vivre ce match historique sur le terrain, le défenseur central de Mayence (1re div. allemande) le suivra en simple spectateur.
La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) l'a sévérement puni pour avoir mis un doigt entre les fesses de Cavani, ce qui restera l'une des images marquantes de cette 44e édition de la compétition-reine du football sud-américain.
"La Fédération chilienne de football a pris connaissance de la suspension de trois matches infligée à Gonzalo Jara par la commission de discipline de la Conmebol", a-t-elle annoncé dans un communiqué. "Nous regrettons cette décision, mais nous l'acceptons", a-t-elle ajouté.
Cette suspension prive également Jara d'une éventuelle participation à la finale du 4 juillet si le Chili devait battre le Pérou lundi. Peu connu jusque là, Jara, passé par des clubs de 2e et 3e divisions anglaises avant de rejoindre Mayence en 2014, s'est fait connaître dans le monde entier par son attitude déplacée à l'égard de Cavani.
Sampaoli dénonce le précédent
A la 63e minute du quart de finale entre le Chili et l'Uruguay, alors que le score était de 0-0, il avait fait sortir l'international uruguayen de ses gonds en lui mettant un doigt entre les fesses.
L'attaquant du Paris SG, averti juste avant pour contestation, avait réagi en portant sa main au visage de Jara qui s'était écroulé et avait fait mine d'être blessé. Cavani avait reçu un second avertissement et avait été exclu tandis que Jara était resté impuni. L'Uruguay, tenant du titre, s'était finalement incliné 1-0. Les images de cet incident avaient fait rapidement le tour du monde et les délices des réseaux sociaux.
La Fédération uruguayenne avait officiellement saisi la Comnebol alors que Jara était critiqué avec virulence. "Ce qu'il a fait est injustifiable et la réaction de (Cavani) a été, je trouve, minime", avait ainsi déclaré Gerardo Martino, le sélectionneur de l'Argentine.
Le sélectionneur du Chili Jorge Sampaoli doit maintenant trouver un remplaçant à Jara qui formait avec Gary Medel la meilleure charnière centrale du tournoi. "Remplacer un joueur comme lui est difficile, mais c'est mon rôle de trouver une solution", a-t-il expliqué alors qu'il dispose de trois alternatives avec Francisco Silva, Miiko Albrnoz ou José Rojas. Le technicien argentin a surtout dénoncé l'attitude de l'Uruguay qui, selon lui "a créé un précédent en obtenant qu'une action non pénalisée sur le terrain le soit ensuite". "Tout le monde va faire la même chose maintenant", a-t-il prévenu.
Jara, lui, n'a peut pas fini de payer les conséquences de son geste: ses dirigeants à Mayence ont laissé entendre qu'ils ne souhaitaient pas le conserver dans leur effectif. "Il le sait: s'il reçoit une offre, il peut partir", ont-ils déclaré.