Le président du Real Madrid, Florentino Perez, a nié lundi avoir poussé au départ Iker Casillas, l'emblématique gardien du club, qui a signé au FC Porto, après 25 ans de carrière au sein de son club de toujours.
Après des adieux baignés de larmes de Casillas dimanche, lors d'une conférence de presse solitaire, le président Perez était lundi au côté du gardien champion du monde avec l'Espagne en 2010, pour un hommage devant une foule de fans au stade Santiago Bernabeu.
Démentant les rumeurs selon lesquelles Casillas aurait été poussé vers la sortie pour faciliter l'arrivée de David de Gea, l'international espagnol de Manchester United, 24 ans, soit 10 de moins que Casillas, Perez a assuré que Casillas avait lui-même demandé son transfert vers Porto.
"Nous ne pouvons que respecter et accepter (cette décision) car il en a gagné le droit", au nom des 25 années passées au sein du club, a-t-il déclaré. "Personne au Real Madrid ne lui a demandé de quitter le club. Il y a quelques jours, il a reçu une offre du FC Porto, dont il nous a fait part immédiatement. Il nous a demandé de la prendre en considération et de parvenir à un accord", a-t-il ajouté.
"Il a eu beaucoup de pression ces deux dernières années, par conséquent, même si j'aurais aimé qu'il termine sa carrière sportive dans notre club, je dois accepter cette décision, a-t-il insisté.
L'éventualité d'une arrivée de David de Gea au Real paraissait toutefois éloignée lundi, car il figurait dans la liste des joueurs de Man U. prévus pour une tournée de pré-saison aux Etats-Unis.
Dimanche, Casillas avait affirmé avec émotion que la "faim" du FC Porto et l'affection démontrée par le club portugais l'avaient convaincu de partir.
Lundi, le gardien espagnol a fait allusion aux moments difficiles traversés pendant ses dernières années au sein du club madrilène.
Il avait pourtant été relégué sur le banc lors de la saison 2012-2013, en conflit avec l'entraîneur d'alors, José Mourinho, et accusé d'être une "taupe" divulguant à la presse les secrets du vestiaire.
Placé en concurrence avec la recrue Diego Lopez (parti depuis à l'AC Milan), conspué par une partie du stade Santiago-Bernabeu, coupable de bourdes inhabituelles, il a vécu une descente aux enfers qui a culminé au Mondial-2014 au Brésil: fiasco contre les Pays-Bas (5-1) et élimination au premier tour. Mais il avait su revenir, jouant 32 matches de championnat d'Espagne la saison dernière et s'illustrant en Ligue des champions.
"Je remercie tous les fans du Real Madrid qui m'ont défendu et qui m'ont toujours soutenu, et pour ceux avec qui j'ai eu des désaccords, je suis sincèrement désolé", a-t-il déclaré.
Les médias espagnols avaient largement évoqué aussi une animosité entre Casillas et Perez, mais lundi, ils se sont donné l'accolade en public.
Sur la pelouse de "Bernabeu", Casillas a rendu hommage à ses fans avant de se rendre sur le terrain pour poser devant ses 19 trophées remportés avec le Real.
"C'est humain que de vouloir exprimer ce que l'on ressent, mais c'est le passé maintenant" a-t-il déclaré. Je garderai avec moi les bons côtés, les meilleurs moments que j'ai eus avec les fans dans ce stade".