L'élection du successeur du Suisse Joseph Blatter à la présidence de la Fifa aura lieu le 26 février 2016, a décidé lundi à Zurich le Comité exécutif de l'instance suprême du football mondial, secouée depuis deux mois par un scandale de corruption.
"Le congrès électif extraordinaire de la Fifa est programmé pour le 26 février à Zurich", a annoncé la Fifa sur Twitter. Un peu plus tôt, une source proche de l'UEFA (Union européenne de football) avait indiqué à l'AFP que son président, Michel Platini, déciderait dans les 15 jours s'il se portait ou non candidat à la tête de la Fifa.
L'ancien international français est le principal opposant à Blatter. Selon cette même source, il a reçu le soutien de quatre des six confédérations régionales de football, à l’exception de la Confédération africaine (CAF) et celle d'Océanie, pour se porter candidat.
Platini "sait qu'il doit prendre une décision rapidement pour fermer la porte à d'autres éventuels challengers. S'il décide de ne pas être candidat, il annoncera qui il soutient", a ajouté la même source.
A ce jour, seul le Brésilien Zico a formellement fait acte de candidature. Le Prince jordanien Ali, seul adversaire de Blatter lors de la précédente élection, en plein scandale planétaire, a indiqué qu'il était "disponible". D'autres candidats pourraient également se déclarer.
Blatter, 79 ans, avait été réélu le 29 mai pour un cinquième mandat à la tête de la Fifa depuis 1998, en dépit du scandale planétaire de corruption qui venait tout juste d'éclabousser son instance. Quatre jours plus tard, le 2 juin, il avait annoncé sa démission, ajoutant toutefois qu'il restait en poste le temps d'organiser de nouvelles élections fin 2015 ou début 2016.
Blatter avait indiqué qu'il souhaitait, d'ici le congrès électif, lancer une série de réformes.
Depuis, le doute plane autour de ses intentions, certains au sein de la Fifa estimant qu'il pourrait être tenté de se représenter à sa propre succession, malgré le scandale.
Le comité exécutif de lundi intervient alors que Jeffrey Webb, ancien vice-président de la Fifa, extradé de Suisse vers les Etats-Unis, a plaidé samedi non coupable des accusations de corruption et a été remis en liberté contre une caution de 10 millions de dollars et assigné à résidence. Webb faisait partie des sept responsables du football mondial dont l'arrestation fin mai à Zurich a été le point de départ du scandale.