Rude début de saison pour le FC Barcelone! Après une folle Supercoupe d'Europe remportée mardi devant Séville, le club catalan doit enchaîner trois chocs en une semaine contre l'Athletic Bilbao, à commencer par la Supercoupe d'Espagne aller vendredi à San Mames (20h00 GMT).
Pour le Barça, le rêve de sextuplé passe par le Pays basque: forts de leur sacre à l'arraché mardi soir à Tbilissi (5-4 a.p.), les récents lauréats du triplé Liga-Coupe-Ligue des champions restent en lice pour un carton plein de six titres sur six sur l'année civile, comme en 2009.
Pour cela, il leur faut enchaîner dès vendredi soir avec la Supercoupe d'Espagne, cinquième levée d'un possible Grand Chelem 2015 destiné à s'achever en décembre avec le Mondial des clubs au Japon.
Mais le calendrier du début de saison complique la tâche au Barça, avec un redoutable "triptyque Athletic": c'est contre les "Lions de San Mames" que l'équipe blaugrana jouera vendredi soir puis lundi les deux manches de la Supercoupe d'Espagne, avant un troisième volet dès la 1re journée de Liga le 23 août.
"La Supercoupe d'Espagne contre l'Athletic sera compliquée", a prévenu lundi l'entraîneur barcelonais Luis Enrique. "Dans ce type de compétitions, la difficulté vient du fait qu'on affronte des équipes championnes."
Ce n'est pas tout à fait le cas s'agissant de l'Athletic, qui doit sa présence en Supercoupe espagnole à son statut de finaliste de la Coupe du Roi, perdue contre le Barça fin mai au Camp Nou (3-1). En outre, les Basques devrait être privés vendredi de plusieurs titulaires, notamment le prometteur attaquant Inaki Williams (ischio-jambiers).
Défense fébrile, Messi en forme
L'Athletic reste toutefois une équipe solide, difficile à bouger à domicile et affamée de trophées puisque ses derniers titres officiels remontent à 1984.
Par ailleurs, les hommes de Luis Enrique vont devoir décrypter comment ils ont pu perdre mardi le contrôle du match contre Séville (de 4-1 à 4-4), au point d'être contraints à une prolongation où Pedro a marqué le but victorieux.
L'arrière-garde catalane, en particulier, a montré des signes de fébrilité. "Il faudra analyser ce qui s'est passé", a reconnu Luis Enrique.
Paradoxalement, l'entraîneur peut peut-être se réjouir de cette victoire au forceps, qui montre à ses joueurs qu'ils ne joueront pas de matches faciles cette saison. "C'est un exemple clair de la difficulté de gagner des titres", a résumé le technicien asturien.
Par bonheur pour Luis Enrique, le Barça a une assurance-vie: Lionel Messi semble revenu de ses vacances en pleine forme, malgré la déception de sa finale de Copa America perdue avec l'Argentine cet été.
En l'absence de Neymar (oreillons), le quadruple Ballon d'Or argentin a été la principale menace barcelonaise mardi contre Séville, marquant sur deux coups francs magistraux et amenant le but décisif de Pedro sur une autre tentative repoussée par le gardien.
Bref, trois mois après la finale de Coupe du Roi contre l'Athletic, où il avait réussi un slalom d'anthologie pour ouvrir le score, Messi reste l'arme N.1 du Barça.
D'ailleurs, fin mai, l'entraîneur de Bilbao Ernesto Valverde s'était montré fataliste: "Si Messi n'est pas imparable, il est quasiment imparable..."
L'attaquant argentin a devant lui trois matches consécutifs pour le démontrer, une fois de plus.