"Il serait bon pour Michel (Platini) de ne pas être candidat" à la présidence de la Fifa, a assuré le Sud-coréen Chung Mong-joon, qui lançait sa campagne lundi à Paris pour tenter de prendre la succession de Joseph Blatter en février prochain.
"Des médias européens ont fait de Michel des portraits selon lesquels il était le protégé de Sepp Blatter, a expliqué l'ancien vice-président de la Fifa. Vous connaissez les relations entre Platini et Blatter? Ce n'est pas une situation saine pour Michel. Je pense qu'il serait bon pour lui de ne pas être candidat cette fois".
Interrogé sur ses chances face à Platini, grand favori à la succession de Blatter, Chung Mong-joon a mis en avant son engagement en faveur de la transparence au sein de la Fifa et estimé que le Français qui "a été un grand joueur et est un ami", n'avait cependant "pas les clés pour apprécier à sa juste valeur le sérieux de la crise à la Fifa."
Chung Mong-joon, personnalité incontournable du football asiatique, a ensuite détaillé les grands axes de sa campagne, réclamant notamment une transparence financière accrue au sein de la Fifa, un renforcement des "contrôles et contrepoids entre la présidence, le Comité exécutif et les organes judiciaires", ou une "plus grande représentation des femmes aux différents niveaux de la Fifa".
Il a également réaffirmé sa volonté de ne "servir qu'un mandat" s'il était élu le 26 février lors du Congrès électif de la Fifa à Zurich, et qu'il publierait "le salaire, les primes et les dépenses du président."
"La Fifa a été fondée ici à Paris en 1904, et dans son histoire, la Fifa a eu huit présidents. Pratiquement tous étaient européens", a plaidé le Coréen, expliquant qu'il était "temps pour un nouveau leadership".
"Si l'Europe avait offert un leadership sain et éclairé, la Fifa serait-elle dans un tel état aujourd'hui?", s'est-il interrogé à voix haute. Chung Mong-joon avait déjà annoncé fin juillet qu'il serait candidat à la présidence de la Fifa. Il a assuré que l'instance internationale "est devenue une organisation corrompue parce que la même personne et ses acolytes l'ont gérée pendant 40 ans. Le pouvoir absolu corrompt absolument."