Après la victoire d'Arsenal sur Chelsea dimanche dans le Community Shield (1-0), les Gunners semblent les mieux placés pour empêcher l'équipe de José Mourinho de conserver son titre de champion d'Angleterre.
"Selon moi, le titre se jouera entre eux et Wenger vient de prévenir Chelsea qu'il sait comment s'y prendre", assure même l'ex-Marseillais Tony Cascarino.
Sachant quand même que le double tenant de la Coupe d'Angleterre, longtemps critiqué pour son manque de régularité et ses hésitations au moment de gagner, n'a plus fini à l'une des deux premières places depuis dix ans.
Cascarino, devenu consultant, a apprécié qu'Arsenal, souffre-douleur de Chelsea, sache enfin salir son jeu pour le battre. Tout comme il a noté que son rival n'avait pas le même mordant sans Costa devant.
Dans l'optique d'un sixième sacre pour l'équipe de Jose Mourinho et le 14e pour celle d'Arsène Wenger, deux hommes qui s'apprécient toujours aussi peu, les deux clubs sont restés étonnamment discrets cet été. Ils ont pourtant un problème de buteur à régler.
Vu ce que Rémy et le pari Falcao, auteur d'une saison blanche avec Manchester United, ont montré dimanche, il est indispensable que la santé de Costa ne défaille pas à Chelsea.
"Ce revers peut être pour nous un mal pour un bien, une prise de conscience, veut ainsi croire John Terry. Ce sera plus dur cette année, mais on a de l'expérience et de la personnalité. C'était peut-être le coup de semonce dont on avait besoin."
Arsenal cherche serial-buteur
En face, à Arsenal, Giroud, Welbeck et Walcott sont précieux, mais il manque un "serial buteur" pour profiter du travail de Sanchez.
Les dernières semaines du mercato pourraient profiter à l'entraîneur alsacien qui rêve de Benzema ou Higuain.
S'il lui manque encore un milieu puissant pour rivaliser avec la densité du groupe de Chelsea, Wenger a néanmoins réalisé un joli et unique coup en chipant à Mourinho son gardien Petr Cech avec le concours original d'Abramovich, fair play avec la doublure de Courtois.
Furieux, "Mou" a renvoyé Luis à l'Atletico, remplacé son gardien par Begovic, et s'est cassé deux fois les dents sur le stoppeur d'Everton John Stones, remplaçant possible dans le futur du vieux, mais précieux, capitaine Terry.
Discret en coulisses, son club l'est resté sur la pelouse, son dernier échec étant la conséquence d'une préparation sans éclat aux Etats-Unis. Il leur faudra pourtant se déplacer dès la 2e journée chez un Manchester City revanchard et possible 3e larron pour le titre.
Faciles champion au printemps, les Blues sont pourtant attendus au tournant car, après une élimination prématurée en quart de C1, ils sont ensuite apparus un peu mous dans la dernière ligne droite.
Arsenal et le mental
Mourinho s'est vu reprocher sa frilosité et le retour d'un certain panache sur la durée siérait sûrement à son propriétaire russe.
Autant de raisons de penser que le Chelsea actuel, le même qu'il y a un an, pourrait subir un léger lifting d'ici trois semaines.
A l'inverse, les Gunners, qui se sont renforcés à la marge sans toucher à leur homogénéité, produisent déjà un jeu léché. En cinq matches amicaux, ils n'ont même encaissé qu'un but.
Dimanche, ils ont mis fin à la série noire: Wenger a enfin battu "Mou" à son 14e essai et tous les voyants sont au vert.
Si les Gunners parviennent à confirmer, contrairement à l'an passé lorsqu'ils avaient déjà fait forte impression contre City lors du Community Shield (3-0), cela peut sourire.
"Je n'aime pas parier, mais on pense tous que l'on peut gagner quelque chose cette saison", est convaincu le milieu Aaron Ramsey. Une fois de plus, le principal écueil à éviter sera mental.
"On veut vraiment faire ce petit pas supplémentaire mais, la clé, ce sera de conserver dès le début notre forme actuelle", insiste son coéquipier Per Mertesacker.