Le FC Barcelone, insatiable vainqueur du triplé Liga-Coupe-Ligue des champions, repart en chasse avec la Supercoupe d'Europe mardi contre Séville (20h45) et visera, malgré l'absence de Neymar, son quatrième titre sur six possibles en 2015.
A Tbilissi, en Géorgie, le Barça peut lancer sa saison par un nouveau trophée, avant de disputer la Supercoupe d'Espagne contre l'Athletic Bilbao (14 et 17 août) puis le Mondial des clubs en décembre. C'est une opportunité en or d'égaler la moisson de six titres réussie en 2009 par l'équipe barcelonaise, alors entraînée par Pep Guardiola.
"Le triplé relève désormais d'un passé merveilleux. Maintenant, ce qui nous intéresse, c'est le sextuplé", a résumé cet été l'actuel entraîneur blaugrana, Luis Enrique.
Mais les Catalans vont devoir garder leur instinct de prédateur malgré le forfait de Neymar, victime des oreillons. Indisponible deux semaines, l'attaquant brésilien devrait manquer les deux Supercoupes, voire la première journée de Liga le week-end du 23 août.
Sans "Ney", le formidable trio d'attaque "MSN" du Barça se réduira donc au duo composé de l'Argentin Lionel Messi et de l'Uruguayen Luis Suarez. L'Espagnol Pedro devrait compléter la ligne offensive.
Messi a les crocs
Chacun à leur manière, ces trois-là ont les crocs: Messi a encore échoué cet été en finale d'une grande compétition internationale, cette fois la Copa America, un tournoi que Suarez n'a pas pu disputer pour cause de suspension. Quant à Pedro, en manque de temps de jeu à Barcelone, il a l'opportunité de briller mardi sous le regard attentif de Manchester United, possible destination de l'attaquant.
Autre contretemps pour le Barça, le défenseur Jordi Alba est blessé et les recrues de l'intersaison ne pourront pas être alignées avant janvier en raison de l'interdiction de transferts infligée au club par la Fifa. Pas de match donc pour le Turc Arda Turan, transféré de l'Atletico Madrid, ni pour le latéral espagnol Aleix Vidal, révélé l'an dernier avec Séville.
Outre Vidal, plusieurs anciens Sévillans évoluent au Barça, comme le milieu croate Ivan Rakitic ou le défenseur brésilien Dani Alves.
Alves, qui était de la victoire andalouse contre Barcelone lors de la Supercoupe d'Europe 2006, peut au passage égaler mardi le record de titres de l'Italien Paolo Maldini dans cette compétition avec un quatrième trophée. Le Barça, quatre fois sacré (1992, 1997, 2009, 2011), a pour sa part l'occasion de rejoindre l'AC Milan au sommet du palmarès avec une cinquième couronne.
Séville francophile
Mais gare aux Sévillans, habitués de ces duels estivaux entre lauréats européens: le club andalou était déjà de la partie l'an dernier, avec une défaite contre le Real Madrid à Cardiff (2-0).
Si Séville a perdu de sa puissance offensive avec la vente du Colombien Carlos Bacca, le Français Kevin Gameiro devrait occuper la pointe de l'attaque mardi. Et un recrutement très francophile (Gaël Kakuta, Adil Rami, Steven N'Zonzi, Mariano...) doit permettre au club andalou de continuer à briller.
"Certains nouveaux joueurs sont en phase d'adaptation mais nous gardons une bonne base de la saison dernière, s'est réjoui l'entraîneur Unai Emery. Nous voulons nous lancer un défi, en affrontant une équipe qui a montré qu'elle était peut-être la meilleure du monde."
Séville non plus n'est pas épargné par les absences: les défenseurs Daniel Carriço et Nico Pareja sont blessés, le milieu N'Zonzi est forfait et les défenseurs Adil Rami et Timothée Kolodziejczak, malades, étaient incertains ces derniers jours.
Tout aussi douteuse est la forme du Barça après une terne campagne de présaison, où seul le retour de vacances de Messi a ramené l'étincelle contre l'AS Rome (3-0).
"Nous ne sommes pas encore à 100% mais un premier titre est en jeu. Il n'y a pas d'excuses", a prévenu Rakitic. Un premier titre et la possibilité d'écrire l'histoire en visant un nouveau sextuplé.