Le président démissionnaire de la Fifa, Joseph Blatter, plus seul que jamais, sera vendredi sous le feu des questions des journalistes, pour sa première prise de parole après l'éviction de son N.2, Jérôme Valcke, accusé de revente de billets au marché noir, énième scandale frappant l'instance.
[dropcap]A[/dropcap] partir de 14h00 (12h00 GMT), caméras et objectifs seront braqués sur le Valaisan qui, à cinq mois de la retraite, doit tenir le gouvernail d'une institution ballotée au gré des révélations et allégations plus sulfureuses les unes que les autres.
Le Suisse de 79 ans, qui aime à filer la métaphore du capitaine à la barre de son navire, doit simplement éviter que la Fifa ne parte désormais à la dérive.
Car, après les arrestations fin mai de sept responsables du football mondial, accusés d'avoir touché des millions de dollars de pots-de-vin depuis des années, et les révélations de la "taupe" américaine du FBI Chuck Blazer, l'onde de choc se propage.
Avec la mise à l'écart de Valcke, secrétaire général de la Fifa soupçonné d'avoir touché des commissions sur la revente au marché noir de milliers de billets, c'est toute l'administration de la Fifa qui est ainsi montrée du doigt.
Livrés à la presse par Benny Alon, un ancien joueur professionnel israélien, les courriers électroniques du Français incriminé sont désormais en possession de la justice suisse. Même si une ombre demeure, car la Fifa avait indiqué dans la journée qu'elle consentirait à les fournir "si plusieurs conditions étaient réunies"...
Quelles sont ces "conditions" ? Ni la justice suisse ni la Fifa n'ont voulu les préciser.