
Oublions un moment les bourdes à répétition commises par le ‘Racing Department’ du Mauritius Turf Club et qu’aucune sanction n’ait été prise jusqu’ici, malgré l’annonce de la politique de ‘zéro tolérance’, qui, au final, se révèle être ‘politique zéro’ tout court.
[dropcap]O[/dropcap]ublions que palefreniers et travailleurs manuels aient été priés, en même temps que les cadres retraités, de ‘lev paké allé’ car la situation économique du Club laisse à désirer, pendant que d’autres bénéficient toujours de traitements princiers.
Oublions l’erreur administrative de la 4e journée qui avait vu, dans un premier temps, Lord Al inscrit comme Emergency Acceptor, alors que ce coursier avait priorité dans les entrées en tant que récent vainqueur. Sans une protestation de l’entraîneur du cheval, Lord Al n’aurait jamais couru.
Oublions la présence d’Eastward Bound dans une course dans laquelle il n’était pas éligible. Le coursier en question avait été retiré pour permettre la participation de l’Emergency Acceptor après que le propriétaire de ce dernier, lésé, ait menacé de porter l’affaire en Cour.
Oublions les circonstances dans lesquelles l’entraîneur Vincent Allet et le jockey Darryll Holland avaient été suspendus par rapport à l’enquête sur la course de Catwalk Model. Les deux personnes incriminées ont gagné en appel sur un point de ‘perception of bias’, car le Chief Stipe avait ouvert une enquête à la suite d’une conversation privée avec un autre entraîneur, qui s’était plaint de la tactique de Catwalk Model.
Oublions l’inversion des résultats lors de la fameuse arrivée entre Lucky Valentine, Colour Of Courage et Count Emmanuale. Une inversion qui a nécessité un communiqué après la journée, dans lequel le Club prenait l’engagement de rembourser tous ceux qui s’étaient sentis lésés par cette erreur.
Oublions « l’opération brosse la tête » qui a suivi au cours d’une réunion où la Gambling Regulatory Authority a rappelé à l’organisateur des courses qu’il fallait le consulter avant d’annoncer tout changement qui a trait au « betting ».
Oublions le ‘planning’ des courses, qui a débouché sur une protestation de l’écurie Gujadhur, avec pour résultat qu’il a fallu nommer un nouveau responsable des ‘fixtures’ tout récemment, soit après plus de deux tiers de la saison.
Oublions le récent incident qualifié de « tempête dans un verre d’eau » par certains, au cours duquel un animateur a induit le public en erreur en connaissance de cause, en disant avant l’épreuve que « ce sera compliqué pour Mo Ichi Do », pour ensuite avouer, après la course, « mone zoué Rs 3000 pou Rs 200 000 lor Mo Ichi Do. »
Oublions que le ‘management’ ait donné sa bénédiction à cet acte de malhonnêteté intellectuelle et qu’il tente, à travers sa presse habituelle, de jeter le blâme sur autrui (bouc émissaire), en déviant l’enquête.
Oublier tout cela. Ce samedi, on se concentre sur la Coupe d’Or. La quatrième et dernière épreuve classique de la saison. Une course qui vaut tout son pesant d’or car elle peut s’avérer décisive pour le titre d’entraîneur champion. Donc, que le meilleur gagne et que le spectacle soit.