En grand danger à la tête de Chelsea, Jose Mourinho joue très gros lors de la réception du Dynamo Kiev, mercredi en Ligue des champions, même s'il dément que ses joueurs l'aient lâché et pense rester à son poste.
[dropcap]L[/dropcap]e sort du Portugais a totalement parasité la préparation de la rencontre. Plus que la 3e place, avec quatre points et trois unités de retard sur Porto dans le groupe G, c'est en effet la situation générale des Londoniens et leur 15e place en Championnat d'Angleterre qui sont venues perturber la préparation de la rencontre.
Et fragiliser un peu plus la position de leur entraîneur portugais, qui n'a gagné qu'un seul de ses huit derniers matches pour cinq petits succès en 17 rencontres cette saison.
L'autoproclamé "Special One", connu pour son arrogance et son sens de la provocation, est cette fois attaqué de toutes parts.
"Il me reste trois ans et sept mois, ou quelque chose comme ça", a-t-il répondu, sur la défensive, quand il lui a été demandé mardi en conférence de presse combien de temps il se voyait encore en poste à ce rythme-là.
'De très loin le meilleur'
C'est-à-dire à l'expiration de son contrat actuel en 2019... En revanche, il a refusé de dire s'il s'était entretenu ou non avec le propriétaire Roman Abramovich depuis la dernière défaite en date, samedi contre Liverpool (3-1).
Confus, "Mou" a tenté de mordre de façon bien imprécise, en se bornant à reconnaître qu'il savait pourquoi son équipe était si mauvaise. Sans toutefois livrer la moindre explication.
Il a assuré que ses joueurs ne l'avaient pas lâché. L'attitude du vestiaire à son égard est en effet l'une des clés de son avenir.
"C'est une accusation très triste (...) Entre nous, il y a de la solidarité, les relations personnelles sont fantastiques et très professionnelles", a-t-il juré.
A ses côtés, son capitaine exemplaire John Terry, lui-même tombé en disgrâce plus tôt cette saison, a tout donné pour le défendre.
"On n'en arrivera pas à un départ, a-t-il affirmé. Le club a confiance dans le meilleur entraîneur de son histoire. De tous ceux avec lesquels j'ai travaillé, il est de très loin le meilleur. Je suis persuadé, catégorique, que la tendance va s'inverser et qu'il sera encore en place longtemps après la fin de ma carrière". Terry a lui aussi réfuté l'hypothèse d'une révolte du vestiaire contre le Portugais.
"Dans toute ma carrière, je n'ai jamais entendu ça. C'est ridicule. Après les matches, j'ai vu des visages déçus, des joueurs avec le sentiment d'avoir laissé tombé le club et l'entraîneur. Ce sont des histoires ridicules sur ce qu'il se passe en interne. Je peux vous assurer à 100% que le vestiaire est derrière l'entraîneur", a poursuivi le défenseur.
Hazard à la loupe
"N'importe qui ayant vu nos 3-4 derniers matches, a pu constater que les choses changent positivement, a martelé Terry. On ne joue pas assez bien et cela repose uniquement sur nous. On sait ce qu'il faut faire pour se sortir de cette situation. Cela nécessite que le vestiaire reste solidaire".
Dans ce contexte explosif, l'aspect purement sportif est logiquement passé au second plan. Reste que les "Blues" devront faire mercredi sans Falcao ni Courtois, forfaits.
Ils pourraient, en revanche, récupérer Pedro et Ivanovic. Surtout, c'est la performance d'Hazard, que l'on dit brouillé avec "Mou", qui sera suivie à la loupe.
En face, l'actuel co-leader du championnat d'Ukraine, 2e du groupe et invaincu avec cinq points, n'aime pas trop les voyages. Avec deux nuls et 10 défaites, il n'a jamais gagné en Angleterre et sa victoire à Tel-Aviv (2-0) était la seule de ses huit derniers déplacements en C1.