L'Espagnol Angel Maria Villar Llona, un des vice-présidents de la Fifa et également vice-président de l'UEFA, sous le coup d'une procédure de la commission d'éthique de la Fifa, a écopé vendredi d'une simple amende et d'un avertissement tandis que deux responsables africains ont été suspendus pour six mois.
[dropcap]M.[/dropcap] Villar, ancien joueur professionnel et actuel président de la Fédération espagnole de football, a été sanctionné d'une amende de 25.000 francs suisses (23.150 euros) et d'un avertissement. Il lui était reproché de ne pas avoir apporté tout le concours nécessaire à l'enquête alors menée par l'ancien procureur américain Michael Garcia sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar. L'Espagnol n'a pas écopé d'une sanction plus lourde comme une suspension, car il a "par la suite exprimé et démontré sa volonté de collaborer", a précisé la commission d'éthique dans son communiqué. Dans le même temps, le vice-président de la Fédération congolaise de football (Fecofoot), Jean Guy Blaise Mayolas et son secrétaire général Badji Mombo Wantete ont été suspendus pour six mois. Il est reproché aux deux hommes d'avoir violé les articles 13 et 20 du code d'éthique, en ayant notamment "offert ou accepté des cadeaux ou autres avantages". Sous le coup d'une suspension provisoire de 135 jours, les deux responsables n'ont donc plus que 45 jours de suspension à purger, a précisé la Fifa. Ces nouvelles sanctions interviennent alors que la Fifa est plongée dans la pire crise de son histoire, mouillée par les scandales à répétition sur fond de corruption présumée à grande échelle. Le président démissionnaire Sepp Blatter a été suspendu 90 jours le 8 octobre dernier, tout comme Michel Platini, candidat à sa succession, pour un paiement du premier au second de 1,8 million d'euros.