Le N.1 du secteur bancaire suisse UBS a été interrogé dans le cadre du scandale de corruption au sein de la Fifa, a-t-il indiqué mardi, quatre jours après une annonce similaire de son concurrent Crédit Suisse.
[dropcap]C[/dropcap]omme d'autres institutions financières, UBS a reçu de la part des autorités des requêtes concernant des comptes liés à la fédération internationale de football ainsi que des personnes et entités associées, a annoncé la banque dans son rapport trimestriel. UBS a dit coopérer avec les autorités. Vendredi, sa rivale Crédit Suisse, le N.2 de l'industrie bancaire dans la Confédération, avait elle aussi dévoilé dans son rapport trimestriel avoir été interrogée tout en précisant que les requêtes émanaient des autorités américaines et suisses. Celles-ci cherchent à déterminer si les institutions financières interrogées ont permis le traitement de transactions suspectes ou irrégulières ou ont failli à leurs obligations concernant la législation sur le blanchiment d'argent, avait détaillé Credit Suisse, qui avait également dit coopérer. Selon la loi anti-blanchiment suisse, les banques sont tenues de signaler les comptes suspects. Ces requêtes concernent des personnes et entités visées dans l'acte d'accusation déposé par les autorités américaines en mai, mais pas uniquement, avait précisé l'établissement. Dans son acte d'accusation, la justice américaine estime à quelque 150 millions de dollars (132 millions d'euros) les pots-de-vin et rétrocommissions qui auraient circulé au sommet du football mondial depuis les années 1990. En juillet, la justice suisse avait chiffré à 81 les cas suspects de blanchiment d'argent signalés par les banques dans l'enquête Fifa. Mi-septembre, le procureur Michael Lauber avait indiqué que des transactions suspectes concernant 121 comptes étaient examinées.