Deux buts de Thiago Alcantara et Kingsley Coman en prolongation ont permis au Bayern Munich d'écarter la Juventus Turin (4-2) de sa route des quarts de finale de la Ligue des champions, au terme d'un second choc haletant entre les deux grands d'Europe, mercredi à l'Allianz Arena.
[dropcap]L[/dropcap]e Bayern a tremblé devant son public avant de surmonter un retard de deux buts à la pause, entraîner le match en prolongation grâce à son duo Müller-Lewandowski et battre à l'usure le finaliste 2015.
"Quelle soirée incroyable! On a vu combien ça peut être serré quand deux grandes équipes s'affrontent", a lancé Thomas Müller au micro de la chaine publique ZDF.
"On a fait des cadeaux à l'adversaire. Mais après on a vu quel football on était capable de jouer", a souligné pour sa part Manuel Neuer.
Un soulagement énorme pour l'entraîneur Pep Guardiola. Le Catalan, qui a toujours atteint le carré final lors de ses sept précédentes participations à la tête du Barça puis du Bayern, est particulièrement sous pression pour sa troisième et dernière tentative en Bavière avant de rejoindre Manchester City cet été.
Fidèle à sa devise "Fino alla fine", la Juventus Turin, avec un énorme Paul Pogba buteur, s'est battu jusqu'au bout, tenant l'exploit jusqu'aux dernières secondes du temps réglementaire.
Maestro de l'improvisation, Massimiliano Allegri a surmonté les absences (Marchisio, Dybala, Chiellini) et trouvé la combinaison-miracle pour faire déjouer un Bayern Munich fantomatique durant la première période où Pogba a rayonné.
Le grand Bleu a pesé par son physique et son intensité dans les duels et, surtout, à mis la Juve sur orbite en ouvrant la marque dès la 5e minute de jeu! Son deuxième but en 32 matches sur la grande scène européenne. Et un super cadeau pour son 23 anniversaire fêté la veille!
Clairement gêné par le pressing turinois, le Bayern s'est montré sans imagination, se contentant de frappes sans conviction comme celle de Ribéry peu avant la pause.
Les Bianconeri montraient qu'ils n'étaient pas venus en victimes expiatoires, ni pour défendre à l'italienne, pressant très haut les Bavarois déstabilisés.