Vijay Anand Bundhoo: La seconde vie…

By Hansa Nancoo Dimanche 03 Avril 2016 Défi Turf O commentaire 0 views
Samedi le 26 mars, il a réussi à mettre fin à une longue traversée du désert de trois ans. Sa victoire sur Tornado Man lui a fait retrouver le sourire. Anand Bundhoo a démontré que les années n’ont pas eu raison de sa détermination et de sa volonté de continuer à s’imposer comme l’un des meilleurs jockeys mauriciens. Le jockey Anand Bundhoo n’a rien perdu de sa verve. Il a réussi sa rentrée 2016 avec une première victoire lors de la première course de la saison, le 26 mars. Pourtant, ces dernières années, sa bonne étoile l’avait abandonné. Mais il avoue qu’il n’a jamais perdu l’espoir de revenir au plus haut niveau. Son aventure dans le monde hippique a débuté en 1988. Âgé de 16 ans, l’apprenti commence à découvrir le monde du Champ-de-Mars. « J’ai gagné dès ma première monte », dit-il fièrement. Cela allait marquer le début des jours glorieux pour cet habitant de Les Mariannes, localité de Montagne-Longue. Son entrée dans le monde hippique fait suite à une annonce publiée par le Mauritius Turf Club. Le club recherchait alors des apprentis mauriciens. « Vu ma taille, j’ai tout simplement tenté ma chance. » Âgé de 13 ans, après avoir passé les tests d’usages, il intègre le Centre de Formation des Apprentis de Floréal. Il confie néanmoins que les débuts n’ont pas été une partie de plaisir. « On travaillait sept sur sept. Il fallait se lever à trois heures du matin pour prendre la direction de Floréal ou de Port- Louis. Et ce n’est qu’à 20 heures que je rentrais à la maison. Sans mon amour pour les chevaux, je ne pense pas que j’aurais pu continuer. » Non seulement n’a-t-il été épargné par les chutes, mais ses anciens collègues à l’entraînement n’étaient pas tendres envers lui non plus. « Sans le vouloir, ils ne savent pas que c’est grâce à eux que je suis arrivé à ce niveau. Ils étaient toujours à me mettre à l’écart ou à se moquer de moi. Et j’ai voulu leur montrer que je suis également capable de réaliser de grandes choses. » Après quelques temps, il a finalement la permission de venir monter au Champ-de-Mars. En 1988, lors de sa première année, sur les cinq courses dans lesquelles il est engagé au cours de la saison, il réussit à s’imposer à trois reprises, devenant le meilleur apprenti local. Mais, c’est en 1991, qu’il a réellement fait parler sa classe en remportant non seulement le titre de meilleur apprenti mais aussi celui du meilleur jockey de la saison. Sa victoire lors de la Barbé Cup sur Bona Fide restera graver à tout jamais dans son esprit. Ce succès lui a ouvert les portes des rendez-vous internationaux. Il est invité à monter en Afrique du Sud parmi les pros. « Cela a été une expérience très enrichissante pour moi. Même si je n’ai pas remporté de courses, le seul fait d’évoluer parmi les grands jockeys était impressionnant. » Depuis, l’eau a coulé sous les ponts. Marié et père de deux enfants, une fille, Mokshana, et un garçon, Kooshave, le jockey avoue que sa passion lui permet de rester en forme et de continuer à persévérer au Champ-de-Mars. « Monter à cheval n’est pas un travail pour moi, mais une passion. Je suis fier de ma carrière jusqu’à présent. Je suis le seul Mauricien qui a pu remporter le titre de jockey champion dominant ainsi les jockeys étrangers sur le turf local. J’espère qu’un jour un autre Mauricien arrivera à le faire. » Pour le moment, il avoue qu’il ne sait pas jusqu’à quel âge il sera encore en selle, mais tant qu’il le pourra, il continuera à s’amuser en selle.

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