L’ancienne présidente de la Mauritius Equestrian Sports Federation (MESF) est une férue de sport. Elle est d’avis que cela permet à connaître ses limites, à se surpasser et surtout à respecter les autres.
Clothilde Jauffret a pratiqué le volley-ball et l’athlétisme au collège et elle a représenté le pays en plusieurs occasions lors des compétitions internationales. Mais c’est à l’âge de neuf ans qu’elle a débuté l’équitation. « Il n’y avait, à l’époque, qu’un club à Maurice et les entraînements et concours se passaient à la maison », nous dit-elle, en ajoutant : « L’équitation est plus qu’un sport. C’est aussi une relation avec un animal et je prends autant de plaisir à m’occuper de mon cheval, que j’ai depuis 12 ans, qu’à le monter. »
Elle a eu une carrière professionnelle bien remplie qu’elle a arrêtée à la naissance de son deuxième enfant. Elle a fait trois ans d’études à Londres et a travaillé pendant quatre années dans un bureau de recrutement en France avant de regagner Maurice en 1980. « J’ai travaillé pendant cinq ans dans le département ‘Projet et Développement’ du groupe Food and Allied. J’ai été la coordinatrice du projet Kentucky Fried Chicken. J’ai arrêté de travailler à la naissance de mon 2e enfant. Et, dès qu’ils ont été tous les deux à l’école, je me suis engagée avec la SACIM (Society for Aid to Children Inoperable in Mauritius), où je suis restée sur le comité pendant 15 ans », nous a-t-elle confié.
Sa passion pour l’équitation l’a poussée à rejoindre le comité directeur du Club Hippique de Maurice. Elle a rejoint la MESF, elle est devenue juge de concours de saut d'obstacles (CSO) et a agi en tant que président de cette fédération pendant huit ans. Elle y cumule actuellement le rôle de secrétaire générale. « Je suis toujours juge de CSO et suis présente à pratiquement tous les concours où j’agis en tant que présidente ou membre du jury », a-t-elle précisé.
Son passage au sein du Comité olympique mauricien (COM) de 2004 à 2008 l’a marquée à vie. « Ça a été une expérience exceptionnelle et m’a donnée l’occasion de rencontrer des sportifs de tout âge, niveau et nationalité ainsi que beaucoup de personnes, tant à Maurice qu’à l’étranger, que je n’aurai jamais rencontrées si je n’avais pas eu cette chance. Mais la cerise sur le gâteau a été de faire partie de la délégation mauricienne aux Jeux de Beijing. Cela a été l’expérience ‘of a life time’. Quand on aime le sport, c’est juste inégalable », nous a expliqué Clothilde Jauffret.
Une place importante dans sa vie
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Cette mère de deux enfants et grand-mère de deux petits-enfants nous avoue qu’elle ne pourrait pas vivre sans le sport, qui occupe une place importante dans sa vie. « La première section d’un journal que je regarde est celle de la partie sportive. Il y a du bon et du moins bon comme dans toute chose, mais d’une façon générale, je pense que les dirigeants sportifs font du bon travail et que nos sportifs sont courageux et déterminés. Je suis convaincue que les sportifs en général font de bons citoyens et font preuve de sérieux dans le domaine du travail. Ils font beaucoup d’efforts et n’hésitent pas à donner le meilleur d’eux-mêmes en toute circonstance », nous dit-elle.
Âgée de 62 ans, elle avoue que c’est plus facile de concilier vie professionnelle, vie de famille et engagement dans le sport : « À mon âge, ce n’est plus un problème. J’apprécie à fond de pouvoir prendre le temps. Mais c’est vrai que quand on est jeune mère de famille, ce n’est pas toujours facile. Néanmoins, dans la vie tout est une question de mesure et d’organisation. Chacune le fait à sa façon, mais c’est définitivement faisable. D’autres l’ont fait avant moi et continuent de le faire. »
Forte de ses expériences vécues, elle peut se permettre de prodiguer quelques bons conseils aux jeunes : « Le Sport est une École de la vie inégalable. On y apprend ses limites, mais aussi à se surmonter et surtout à respecter les autres. S’engager dans une fédération sportive, c’est donner de son temps et partager son expérience. Mais on ne donne pas seulement, on reçoit beaucoup en échange. C’est quelquefois difficile à gérer, mais si on reste humble et conciliant, on peut faire avancer les choses dans le bon sens, tant au niveau de la fédération qu’à celui de la société en général. »