Jean-Roland Boutanive: «Ma famille et moi avons vécu l’enfer»

By Naushad Korimdun Samedi 25 Juin 2016 Défi Turf O commentaire 0 views

Le jockey Jean-Roland Boutanive a été blanchi par la justice durant la semaine pour une affaire de mœurs. Il se dit « soulagé » que de nombreuses affaires soient derrière lui et se tourne maintenant vers sa carrière.

■ Vous devez vous sentir léger après qu’aucune charge n’ait été retenue contre vous en Cour dans une affaire de mœurs… C’est normal que je sois soulagé. Mais à quel prix! Cette affaire traîne depuis l’an 2000. Ma famille et moi avons vécu l’enfer. Les regards des gens, les mauvaises langues, les articles et photos dans la presse, alors que mes enfants ont dû faire face à des railleries. Sans dire le stress, les va-et-vient en Cour et les frais des honoraires. Heureusement qu’à Maurice on a un système judiciaire qui est impartial et au dessus de tout. Je remercie mon avocat, Me Gavin Glover. Il a été à mes côtés dans toutes les batailles. ■ Mais il y aussi eu l’histoire des versements bancaires en 2004, l’affaire Zip It en 2013 et tout récemment le cas de dopage allégué de Dreams Come True. Cela fait beaucoup… Dans le cas des versements de Rs 300 000 en 2004, j’ai expliqué, avec preuves à l’appui, qua j’ai vendu un terrain pour avoir de l’argent liquide. Dans l’affaire Zip It, j’ai été blanchi par la Cour. Et pour revenir à Dreams Come True, que tout le monde sache que je n’ai rien à faire avec la présence d’un produit interdit dans l’échantillon d’urine de ce cheval. D’ailleurs j’ai été convoqué et blanchi lors de l’enquête du MTC. ■ Mais vous avez promis ‘un joli cadeau’ au palefrenier selon ses dires ? J’ai donné des cadeaux aux palefreniers à maintes reprises. Ce même palefrenier était aux anges quand je lui ai donné de l’argent après la victoire de Jambamman en 2015. Au juste, je partage ce qu’entraîneurs et propriétaires m’offrent. Je lui ai dit de ne pas parier car je sais que les palefreniers ne gagnent pas gros et il y a toujours le risque de perdre en course. ■ Vous ne jouissez plus de la confiance des entraîneurs. Qu’es-ce qui ne va pas ? C’est une saison difficile. D’abord l’écurie Pertaub a fermé, alors qu’on avait préparé activement l’intersaison. Ensuite, celle d’Hurchund a pris du temps avant de démarrer. De plus, j’ai été suspendu pour un total de cinq journées sur Freedom. Faute de moyens, je ne pouvais pas faire appel. La roue finira par tourner…

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