[Diaporama] Euro 2016 : Paris en liesse

C’était la folie dans la Fan Zone du Champ-de-Mars avant que cela ne se répande dans les rues de Paris. Les Français y ont cru et les Bleus ont accédé à la finale. Les Champs Elysées ont même été envahis et le concert de klaxons n’a pris fin que vers l’aube. En tout cas, ils ont été plusieurs milliers à vivre pour la première fois une telle émotion. La Fan Zone du Champ-de-Mars, aux pieds de la Tour Eiffel a explosé de joie à l’annonce de la qualification de la France. Et lui, il n’arrive toujours pas à y croire. Après 2006, son équipe fétiche, les Bleus, est en finale. Même après la rencontre, Alexandre ne veut toujours pas y croire. Son maillot qui porte le nom de Payet est trempé de sueur. Il faut dire que depuis le début de la compétition, il ne s’est pas passé un jour où il n’a pas cherché des nouvelles de son équipe. « Sur le net, dans la presse et à la télé. On est resté au contact de notre équipe. Et ce que Deschamps a réalisé jusqu’à présent est juste fantastique », confie le jeune Parisien. Un peu plus loin, l’on rencontre Amandine. Sourire aux lèvres, elle exulte. « Qui aurait cru que la France serait en finale de l’Euro. Franchement, j’ai vite oublié l’attente de plus d’une heure avant de pénétrer dans la Fan Zone. Ce que j’ai vécu ici, je ne crois pas que j’aurais pu le vivre pareil chez moi ou dans un pub. À présent, on va les manger ces Portugais », ajoute-t-elle en criant. Sa copine, Sandrine, qui fait la queue devant le vendeur de churros, la regarde en souriant. « C’est l’effet de l’euphorie et de la bière combinées » confie-t-elle. « Mais c’est  vrai, c’était difficile de penser à un tel scénario. »

La confiance est de mise

Même sentiment partagé par Elmer. Lui, fana de foot depuis sa naissance, n’arrive pas à décoller les yeux des écrans géants. « Vous y croyez. Moi, c’est encore très difficile. Surtout après cette première mi-temps. Qui aurait pensé que Schweini, un joueur avec autant d’expérience, aurait commis une telle faute. D’un côté, je suis content parce que cela nous a permis de nous imposer mais de l’autre, j’ai pitié pour ces champions du monde. » En tout cas, il s’est donné à cœur joie en reprenant les fameux « Qui ne saute pas n’est pas Français » ou encore  « Allez les Bleus ». Il est vrai qu’après les premières minutes de la rencontre, avec la domination de la Mannschaft, le public du Champ-de-Mars est quand même resté silencieux. « On se demande même où Deschamps a trouvé cette équipe de merde », lance un jeune, frustré par le manque d’engagement de son équipe. Mais à la 44e minute de jeu, après le penalty, il tenait un tout autre langage. « Il est bon ce Deschamps, quel choix judicieux… » Comme quoi… Malgré la défaite, Gunter continue à sourire. En compagnie de Stéphanie, son amie française, il s’avoue vaincu. « Quand le ballon ne veut pas entrer, ça n’entrera pas. Que voulez-vous que je vous dise, la chance n’a pas été avec nous. Il faudra prendre notre mal en patience. Qui sait, dans quatre ans, on va la soulever cette coupe et pas seulement celle là. Celle en Russie restera avec nous », soutient l’Allemand.  En tout cas, alors que la Tour Eiffel s’est illuminée de bleu, blanc, rouge, la fête s’est poursuivie dans les rues de Paris, et ce jusqu’aux petites heures. En attendant bien sûr la finale de ce dimanche où les Français attendent de pied ferme les Portugais de Cristiano Ronaldo…