On a eu droit à un débat très technique jeudi dans l’appel du jockey Girish Goomany pour sa suspension sur Count Emmanuale. L’avocat de la défense, Me Gavin Glover, a remis en question l’application de la règle 160 A (a) par les commissaires des courses. Le comité d’appel, qui a réservé son verdict, a demandé à l’homme de loi de présenter des cas où, dans le passé, des jugements ont remis en question l’application de cette règle. Entretemps, Girish Goomany peut exercer ce samedi.
Le représentant légal de Girish Goomany a fait référence aux cavaliers Danny Craven sur Lump Sum et Swapneel Rama sur Raise A Ratoon en 2005, pour démontrer que la règle 160 A (a) n’était pas appropriée pour sanctionner son client. Cette règle se lit comme suit : « When riding in a race, a jockey shall take all reasonable and permissible measures to ensure that, throughout the race, his horse is given full opportunity to win or obtain the best possible place in the field ».
« Sanctionner un jockey sous cette règle est très dangereux, car le jockey aurait pu faire l’objet d’une enquête policière. C’est sous la règle 160 A (i) que les commissaires des courses auraitentdû agir », a souligné l’avocat. La règle 160 A (i) est ainsi libellée : « When riding in a race, a jockey shall ride his mount, throughout the race, to the satisfaction of the Racing Steward ».
Pour rappel, Girish Goomany a été trouvé coupable alors qu’il pilotait Count Emmanuale dans la 7e course de la 20e journée. Les commissaires lui ont reproché d’avoir trop retenu sa monture entre le 700 m et le 500 m, avec pour conséquence que Dont’ Tell Mama, sa compagne d’écurie, qui courait le nez au vent, a progressé facilement pour se porter seule en tête, sans avoir à se dépenser. Par la suite la jument, montée par le Sud-Africain Ian Sturgeon, s’est imposée sur le fil devant Count Emmanuale, de 0,10 longueur.
