Au Champ-de-Mars de 2016, on trouve des partisans de Mussolini, dirigeant politique qui avait instauré la dictature en Italie, après avoir connu une carrière de journaliste. Certains de nos confrères semblent vouloir s’en inspirer, tirant à bout de plume sur tout ce qui bouge ou sur tous ceux qui embrassent une opinion contraire.
Dans une démocratie, on partage sa façon de voir les choses et on peut ne pas être d’accord avec une philosophie contraire, mais on la respecte et on laisse à la majorité de tirer sa propre conclusion, après avoir été confrontée aux versions.
«Heureusement aussi que la Coupe d’Or arrive à point nommé. Le casting de cette course fait saliver. On ne peut rêver mieux pour la dernière classique de la saison !»Il en est de même pour le cas de la rétrogradation de Seven Carat samedi dernier, au profit de Criss Cross Man. Aux courses, comme en football, on peut débattre éternellement d’une action, d’une faute ou d’une erreur de décision. À la fin des débats, le résultat final reste le même. Il n’est nul besoin d’être disciple de commissaire de course et prendre ses dires et ses explications pour parole d’évangile. Le public, autant que le journaliste, a droit à sa propre opinion. Il peut ne pas accepter une conclusion d’une enquête menée par les commissaires, rejetant ainsi ses argumentations. Cela ne veut pas dire qu’il est bête ou qu’il est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Si on peut accepter l’argent d’un particulier pour qu’il ait accès au champ de course, ou de sa monnaie pour vendre nos magazines, alors on se doit d’accepter son droit à la différence d’opinion. Par ailleurs, on peut comprendre le désarroi de ceux lésés par une rétrogradation, surtout quand la décision est prise par une équipe qui n’est pas constante dans ses choix. Si nous partons du principe que la bande à Stéphane de Chalain avait raison de déclarer Criss Cross Man vainqueur sur tapis vert samedi dernier, pourquoi diable n’a-t-elle pas rétrogradé Aficionado, qui a fait pire que Seven Carat lors de sa victoire au détriment de son compagnon d’écurie, Prince Of Arabia, lors de la 29e journée ? Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Dieu merci, le public parieur à Maurice, même s’il est tapageur et rouspète souvent, accepte les verdicts en toute sportivité, dans le calme et le fair-play. À se demander qui sont les vrais voyous ? Heureusement aussi que la Coupe d’Or arrive à point nommé. Le casting de cette course fait saliver. On ne peut rêver mieux pour la dernière classique de la saison !