Ricky Maingard est exonéré de tout blâme dans l’affaire Rebel’s Game.

Affaire Rebel’s Game : le mystère demeure entier

By Patrice Esmyot Samedi 06 Mai 2017 Défi Turf O commentaire 0 views

L’entraîneur Ricky Maingard, le chef palefrenier Sunil Rambaccuse et le palefrenier Kevin Joseph n’ont pas été sanctionnés par les commissaires vendredi concernant la découverte de l’oméprazole dans le sang du coursier Rebel’s Game le 15 avril dernier. On ne peut expliquer comment cette substance s’est retrouvée dans le métabolisme du coursier.

Vendredi matin, les commissaires ont repassé en boucle les images de la caméra du MTC qui donne sur le box de Rebel’s Game. Ils ont procédé à un interrogatoire très serré du chef palefrenier, Sunil Rambaccuse et le palefrenier Kevin Joseph sur la découverte de deux tubes d’oméprazole dans le box du coursier le matin et l’après-midi du 14 avril. Et ils ont écouté les explications de l’entraîneur Ricky Maingard, qui a épilogué sur le fait que cette substance ne permet pas d’augmenter la performance d’un coursier. On s’en sert pour réduire la sécrétion acide de l’estomac. Et qu’on ne teste pas ce produit sur plusieurs grands hippodromes du monde.

Les commissaires des courses ont ‘charged’ Ricky Maingard sous la règle 202 (2) car il était responsable du coursier et il encourait des peines sous le règlement 11 (d) sauf s’il pouvait prouver qu’il avait ‘taken all reasonable and permissible measures to prevent the administration of such prohibited substance.’ L’entraîneur a plaidé non-coupable et il est venu de l’avant avec toutes les mesures qu’il prend pour éviter ce genre de problèmes. Cela comprend, en outre, l’installation de caméras de surveillance, des scellés posés sur les portes des chevaux la veille des courses et le bonus payé aux palefreniers après une saison sans problèmes majeures de dopages.

Les commissaires des courses ont finalement jugé que Ricky Maingard était non-coupable. Le chef palefrenier, Sunil Rambaccuse et le palefrenier Kevin Joseph n’ont pas été sanctionnés, sauf que, selon eux, ils risquent de perdre leurs emplois à l’écurie Maingard.

Mais une grosse zone d’ombre demeure, quant à savoir comment l’oméprazole s’est retrouvé dans le métabolisme de Rebel’s Game alors que personne n’est coupable? Comme ce n’est pas un produit dopant, l’affaire ne sera pas référée à la police et on n’en saura pas plus.

Pour rappel, Rebel’s Game avait été retiré de la troisième épreuve le 15 avril, pour cause d’échantillon de sang anormal. Il a participé à la sixième journée, samedi dernier, prenant la troisième place dans la septième course. L’enquête pour faire la lumière sur cette affaire a débuté mercredi le 3 mai, soit un jour après la publication d’une lettre de Me Yahia Nazroo la veille. Il y voyait ‘An evil precedent’ et se posait beaucoup de questions. Mais le Chief Stipe Stéphane de Chalain assure que cette enquête était à l’agenda avant la publication de la lettre.

Retour de Rebel’s Game après 14 jours : Me Nazroo campe sur sa position

Un des points clés avancés par Me Nazroo dans sa lettre au MTC où il parle de ‘An evil precedent’, c’est le fait que Rebel’s Game a repris la compétition après 14 jours, sans être suspendu avant. Les commissaires des courses nous ont renvoyés au règlement 208, et a promis qu’ils émettront un communiqué pour s’expliquer.  Me Nazroo, persiste et signe : « Rebel’s Game n’aurait pas dû courir le 29 avril. Je le maintiens et je viendrai de l’avant avec d’autres arguments bientôt ».

L’oméprazole pas illicite : les règlements prévoient le retrait

L’oméprazole n’est pas un produit dopant, prohibé ou interdit. Alors pourquoi avoir retiré Rebel’s Game le 15 avril ? Les commissaires des courses ont simplement appliqué le règlement qui stipule qu’on n’a pas le droit d’administrer une quelconque substance aux coursiers la veille des courses. Et, surtout que, dans ce cas précis, ce n’était pas fait sous les directives de l’entraîneur ou avec l’approbation du vétérinaire.

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