Les jockeys Brandon Lerena et Raymond Danielson ont chacun écopé d’une suspension de trois mois pour avoir participé à une Catamaran Party, le mercredi 21 juin, en présence d’un dénommé Ashley Jankee, un bookmaker. La sanction est tombée après une enquête des commissaires de courses du Mauritius Turf Club jeudi après-midi.
Les jockeys Brandon Lerena et Raymond Danielson, employés respectivement par les entraîneurs Gilbert Rousset et Alain Perdrau, ont été sanctionnés sous la section k de la « Direction of expatriate jockey’s licence » jeudi par les commissaires des courses. Cette règle stipule qu’un jockey n’a pas le droit de s’associer ou d’être en contact avec un bookmaker ou son employé. Ils ont tous deux plaidé non-coupable à cette charge. Mais prenant en considération leurs clean records, les Sud-Africains ont été suspendus pour une durée de trois mois chacun.
Cette enquête a eu lieu après que la Gambling Regulatory Authority (GRA) eut attiré jeudi matin l’attention du MTC sur une photo qui circule sur les réseaux sociaux et sur laquelle figurent les jockeys incriminés et le bookmaker en question. Ils faisaient la fête sur un cataraman en compagnie du bookmaker Ashley Jankee, le mercredi 21 juin. Leur compatriote Muzi Yeni, alors toujours sous contrat avec l’entraîneur Ricky Maingard, était également de la partie.
Communiqué : Paris annulés
Suite à la suspension de Lerena et Danielson, le MTC a décidé dans l’intérêt des courses, d’annuler les paris sur les courses où ils étaient engagés. Les paris seront rouverts aussitôt que leurs remplaçants seront désignés.
À une question de la presse sur l’absence du bookmaker Jankee lors de l’enquête, le Chief Stipe Stéphane de Chalain devait dire qu’il est resté injoignable et que c’est la GRA qui prendra le relais le concernant.
Versions contradictoires
De son côté, Muzi Yeni n’a pas été convoqué même s’il était également présent à la fête, car il n’est plus licencié auprès du MTC.
Par ailleurs, la GRA s’oppose à ce que Danielson et Lerena soient en selle, même s’ils font appel de leur sanction respective. Lors de l’enquête, Lerena et Danielson ont fourni des versions différentes. Brandon Lerena a confié qu’il a fait la connaissance du dénommé Jankee, en compagnie de Raymond Danielson, vers 20 heures, le samedi 17 juin. Ce dernier a lui déclaré qu’il a rencontré le bookmaker pour la première fois la veille de la Catamaran Party, soit le mardi 20 juin, au restaurant Sunset Café, à Grand-Baie.
En revanche, leurs versions se rejoignent en ce qui concerne l’identité sous laquelle Ashley Jankee se serait présenté. Selon eux, il s’est fait présenter comme un « Fashion TV designer ».
Par ailleurs, Brandon Lerena a révélé avoir reçu un texto du dénommé Jankee lui demandant s’il pouvait l’appeler. Il affirme n’avoir pas répondu à ce message. Quant à Raymond Danielson, il a laissé entendre qu’il n’a pas été en contact avec le bookmaker depuis la sortie en catamaran.
Lerena : «I am a victim»
Brandon Lerena était abattu après le verdict de culpabilité prononcé contre lui. « I am a victim. C’est le bookmaker qui aurait dû être assis, là à ma place. Comment pouvais-je savoir que c’était un bookmaker ? Je ne connais pas ces gens-là. Leurs photos ne sont pas affichées. ‘I did nothing wrong’. Je voulais juste m’amuser avec mes amis Sud-Africains », a-t-il dit.
Divya Ringadoo a consigné une déposition
Divya Ringadoo, Chief Executive Officer de la Gambling Regulatory Authority, a consigné une déposition jeudi, à la Police des Jeux, contre les protagonistes de l’affaire désormais connue comme la ‘Catamaran Party’. Sa déposition s’est donc orientée contre les jockeys Raymond Danielson, Muzi Yeni et Brandon Lerena, aussi bien que le bookmaker Ashley Jankee.
Ashley Jankee : «Qui vous dit que c’était moi ?»
Contacté au téléphone, le bookmaker Ashley Jankee a d’abord déclaré qu’il n’a aucun commentaire à faire. En lui précisant que les deux jockeys sud-africains l’ont identifié sur la photo sur le catamaran et sur une copie de sa pièce d’identité en possession du MTC, il devait dire : « Qui vous dit que c’était moi sur le bateau ? ».
