Enaad sera le porte-drapeau de la casaque bleu électrique dans le Ruban bleu.

The Maiden Cup : une histoire de mythes

By Michaël Choyen Samedi 02 Septembre 2017 Défi Turf O commentaire 0 views

Le Ruban Bleu 2017 approche à grands pas et la mayonnaise, comme à l’accoutumée, monte de plus en plus. Chacun y va déjà de son couplet. Pour les profanes cela a débuté depuis le ‘Golden Trophy’ avec comme grain de sel la surprenante défaite de Parachute Man, battu, à plate couture et surtout à la surprise générale.

Depuis cette course, la donne pour beaucoup d’entre eux a changé. Mais la Maiden Cup, ce n’est pas seulement l’affaire des connaisseurs. C’est la course qui fait vibrer, comme on aime bien le dire, tout un peuple. Et c’est de cela que l’on tient cette fameuse strophe :

« Nou Maiden, nou lekours, nou passion. » Depuis une semaine déjà, c’est le talk of the town. Et, en trois minutes, le cheval qui remportera cette épreuve classique sera le nouveau chouchou du turf, son jockey, le héros alors que le nom de l’entraineur entrera, à tout jamais, dans les annales du turf mauricien.

La Maiden Cup est aussi entourée de beaucoup de mythes. Certains, comme le fait que celui qui gagne le Golden Trophy ne gagne jamais la plus grande course hippique locale, ne tiennent plus la route mais mérite tout de même qu’on s’y attarde. Car, Stud Master, un ancien élève de Patrick Merven, a, pendant longtemps, porté ce poids. Avant que Mr Brock ne vienne le briser en 2008.

Que dire du mythe de la toque jaune de la plus vieille écurie, celle des Gujadhur ? Certains diront que ce n’est qu’une pure coïncidence, mais le fait est que trois des quatre derniers chevaux de cette écurie à avoir gagné le Ruban Bleu, nommément Rough Rope, Senor Versace et Vettel, leurs jockeys portaient la toque jaune.

La Maiden Cup est aussi très aimée du peuple car, bien souvent, elle a souri à des outsiders. Les favoris éprouvent souvent des problèmes pour étrenner ce poids d’être, sans jeu de mots, attendu au tournant. C’est, peut-être, une des courses au monde, ou être le favori ne veut rien dire. Et, ici, le grand Glen Hatt serait la personne idéale pour nous en parler. Après avoir ouvert son compteur avec Pinehurst de l’écurie Serge Henry en 1998, il rate le doublé avec ce même cheval l’année suivante. Affiché comme le grand favori chez les bookies, Pinehurst est battu par l’outsider et doublure de l’écurie Fok, Have Mercy. Mais, comble de l’ironie, Master Glen gagnera cette prestigieuse épreuve, à nouveau, avec deux outsiders, Ubusuku en 2007 qui surprend Tabascorez, son compagnon d’écurie et Solar Symbol en 2009.

Comment aussi ne pas mentionner la malchance de The Guvnor, Jeffrey Lloyd, qui n’a jamais pu inscrire cette course à son éloquent palmarès ? En 2004, il croyait avoir fait le bon choix avec Perfect Warrior mais c’est une autre doublure, Etro, qui le privera de toucher le graal.

Une course inégalable

Tout cela pour vous dire que la logique n’est pas toujours respectée dans le Ruban Bleu. Donc, comment faire son choix ? Se fier à la forme du cheval ? Oui, c’est la condition No 1. Écouter les spécialistes ou analystes hippiques ? Oui, car ils se réveillent tôt chaque jour pour suivre, pas à pas, l’entraînement des onze prétendants sans oublier le visionnage des films en amont. Mais au final, il faudra aussi se fier à son instinct et son cœur. Car, la passion, c’est aussi une histoire de cœur. Et ce ne serait pas surprenant que chacun d’entre vous ait déjà fait son ou ses choix basés sur les points mis en avant plus haut.

Se fier à son cœur et son instinct marchent des fois mais pas à tous les coups. Pour moi, cela a été le cas avec Homestyle en 1998 ou Etro en 2004, alors qu’en 1989, j’ai vécu ma plus grosse désillusion avec Wild Amber qui se faisait coiffer au poteau par Lines Of Power. D’autres désillusions, j’en ai connu avec Il Saggiatore et surtout Accupa ces dernières années. Battus par plus fort ou tactiquement. Mais n’empêche, comme vous, je vais mettre le cap sur le Champ-de-Mars, ce dimanche pour espérer trouver le vainqueur mais aussi et surtout vivre ma passion du Maiden, une course inégalable.

Chez les bookies

Léger avantage à Enaad

Ennad devance Parachute Man de très peu au niveau des cotes chez les bookmakers (p. 85). À première vue, la course devrait se jouer entre ces deux coursiers, mais il ne faut pas pour autant éliminer Solar Star, voire Tabreek ou Scotsnog.

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