Maurice occupe actuellement la 119e place sur 128 pays au classement féminin de la FIFA .

Football féminin : un sentiment d’impuissance

By Loïc Gangaram Samedi 23 Septembre 2017 Football , Football International , O commentaire 0 views

La sélection nationale féminine a vécu un véritable cauchemar lors du championnat de la COSAFA féminin au Zimbabwe. Bilan catastrophique avec trois défaites en autant de sorties mais surtout 17 buts encaissés sans pouvoir en inscrire le moindre. 

Les Mauriciennes n’ont pas fait le poids dans ce tournoi. Pour leur premier match contre le Swaziland, elles se sont inclinées sur le score de 3-0 avant de recevoir une raclée du Kenya 11-0.  Face aux Mozambicaines, le Lady Club M a aussi courbé l’échine (3-0).

La déroute de la sélection féminine sur le sol zimbabwéen n’a pas été épargnée par les critiques. Ce sont surtout les dirigeants de la Mauritius Football Association qui ont été la cible surtout pour leur manque de vision pour le football féminin.

« Il ne faut pas se voiler la face. La MFA accorde peu d’importance et de  considération au football féminin.   Le championnat féminin est organisé juste pour la forme », déclare un groupe de  dirigeants de clubs. Et de poursuivre : « Le niveau est lamentable mais personne ne bouge le petit doigt pour venir à la rescousse du football féminin. La situation ne fait qu’empirer. Nous ne sommes nullement surpris pas la débâcle du Lady Club M au Zimbabwe ».

La préparation de l’équipe nationale pour le championnat de la COSAFA a débuté trois semaines avant le tournoi sous la férule du Français Pierre Yves Bodineau. « Évidemment on ne pouvait s’attendre à un miracle. Surtout que les filles ont été sevrées de compétition africaine depuis plus d’un an.   Les filles ont été assez courageuses sur le terrain », avancent-ils. 

Et de faire ressortir : «  Le comble est que nous n’apprenons pas de nos erreurs. Espérons que les dirigeants de la MFA prendront le taureau par les cornes pour aider le football féminin. »

Pour la joueuse de l’équipe nationale, Martine Kelly, il y a de gros manquements au niveau de la formation. « Au moins cette compétition nous a permis de situer notre niveau par rapport aux  pays africains.  Il faut renforcer l’équipe. J’ai archi répété qu’il faut mettre l’accent sur la formation.  J’espère que la Fédération et le ministère se rendront à l’évidence qu’il y a un gros travail à abattre à ce niveau », souligne-t-elle.

Pour l’entraîneur  Jocelyn Permal qui avait fait partie du staff technique du sélectionneur Alain Happe en 2015, on ne peut s’attendre à obtenir des résultats sans investissement et un encadrement adéquat.  « On n’avait pas réalisé une belle prestation aux Jeux des îles de l’océan Indien  2015, tout de même il y avait des choses positives. Le travail devait continuer  et dans la foulée  faire  un suivi. Mais rien n’a été fait.  La majeure partie des joueurs qui ont participé à la COSAFA récemment étaient présents en 2015. Définitivement, il y a un manque de considération et d’encadrement »,  confie le technicien.

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