En compagnie de son épouse Smita et de leurs deux enfants, Neil et Maneet.

À cœur ouvert avec...Dinesh Sooful : la force tranquille

By Naushad Korimdun Lundi 13 Novembre 2017 Défi Turf O commentaire 0 views

Ce jockey mauricien n’est pas souvent sous le feu des projecteurs. Bosseur assidu aux entraînements, il ne rate pas une occasion de saisir sa chance pour grappiller des victoires. Sa plus belle demeure, celle acquise sur Stud Master dans le Tote Golden Trophy.

Racontez-nous votre parcours dans le sport en général et les courses hippiques en particulier ?
Je suis un natif de Terre-Rouge. Après mes études primaires à l’école Sir Hurryparsad Ramnarain, j’ai fréquenté le collège montagnard de Soondur Manrakhan. Bien sûr, comme tous les adolescents, je jouais au football au collège et voulais à tout prix ressembler aux Mac Manaman et Fowler, etc. Franchemen dire, personne dans ma famille ne s’intéressait aux courses hippiques. C’est par hasard que, lors d’une sortie à Belle-Mare avec mes parents, j’ai été émerveillé en voyant un cheval gris. Je voulais y monter aussitôt. Mes parents s’y opposaient. Je suis rentré bredouille et boudeur à la maison. Comme je suis têtu, j’ai expédié une lettre au Mauritius Turf Club. Quelques jours plus tard, Jean Halbwachs m’a reçu et m’a embauché comme un full-timer. J’ai commencé les entraînements à Floréal. À Port-Louis, j’ai piloté Rhodesha lors d’un essai aux stalles. En 1998, j’ai remporté une course avec Tabloïd. Ma plus grande course à ce jour a été avec Stud Master lors du Supertote Golden Trophy. Après mon triplé de samedi dernier, je totalise 77 victoires. À présent, je fais 52 kg et j’espère poursuivre pour encore 11 ans (rires).

Votre source de motivation ?
Mes parents, mon frère, mes soeurs, mes nièces et mes neveux, ma charmante épouse, Smita, mes deux enfants, mes beaux-parents et mes beaux-frères. Sachant que ces personnes me supportent, je fais de mon mieux et cela me motive.

Votre plus grande déception ?
Ma suspension dans l’affaire Zip It. J’ai pris deux journées. Mais par la suite, on m’avait retiré ma licence pour 10 semaines. C’était là que je me suis senti victimised.

La plus belle chose qui vous est arrivée ?
Ma rencontre avec Smita. Une fille issue d’une famille respectueuse, qui m’a donné deux enfants. Elle est éduquée, cultivée et belle par-dessus le marché.

Êtes-vous superstitieux ?
Beaucoup même je dirais. Je déteste les nouvelles négatives, surtout le jour durant lequel je dois monter en courses. 

Quelle place occupe Dieu dans votre vie ?
Je suis un bon croyant de foi hindoue. Je prie régulièrement. Mais pas trop ‘fasting-friendly’ (rires).

Si vous aviez le pouvoir de changer le monde, qu’auriez-vous fait ?
Créer le citoyen onusien. C’est-à-dire qui est plus humaniste que religieux, plus honnête que ritualiste et plus universel que sectaire.

Ce qui vous attire le plus chez une femme ?
Ses bonnes manières et dans le cas de mon épouse, c’est notre complémentarité qui est mise en valeur.

La politique vous intéresse-t-elle ?
Je suis la politique, un peu comme tout le monde. Sans être toutefois adepte d’un quelconque parti ou groupuscule.

Votre péché mignon ?
Une salade de mangue, pimentée, salée et bien confite au soleil.

Votre week-end idéal ?
Après avoir ramené deux gagnants en courses, partir dîner dans un hôtel avec ma famille et assister à une rencontre de Liverpool.

Votre passe-temps ?
Regarder les courses de chevaux. Surtout, à partir de jeudi soir, je regarde les courses précédentes des chevaux que je monterai ensuite.

Les chanteurs/chanteuses et chansons que vous fredonnez ?
Les morceaux de Shakira et ceux de Ricky Martin.

Votre équipe de foot préférée ?
Liverpool et lors de la Coupe du monde, je supporte l’Angleterre.

Un sportif mauricien et étranger que vous admirez ?
Karis Teetan et Jeffrey Lloyd, tous deux jockeys professionnels.

Vos attentes du sport mauricien ?
Que les choses bougent dans la bonne direction. Il nous faut aller plus vers le professionnalisme, sans négliger le sport de masse.

Que feriez-vous si vous étiez le ministre des Sports ?
Mettre bon ordre parmi les Physical Educators des collèges. Il me revient qu’au moins huit sur dix ne font presque rien, quand ils sont censés initier, parfaire et développer les aptitudes sportives des adolescents.

Une citation qui vous inspire…
« Do your best, God will do the rest’! »

Carte de visite

Nom :  Sooful
Prénom :  Bawan
Sobriquet : Dinesh
Âge : 39 ans
Profession : Jockey professionnel
Situation de famille : Marié à Smita. Père de deux enfants, Neil 6 ans et Maneet un an et demi.
Réside à : Terre-Rouge

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