En 2009, feu Kiki Henry donnait la chance à une femme de piloter ses chevaux à l’entraînement. Elle, c’est Diksha Azema. Après une formation assidue en France, à l'Association de Formation et d'Action Sociale des Écuries de Courses (AFASEC), elle avait comme objectif de passer le cap et de devenir jockey. Les années ont défilé. Depuis sa carrière a pris une autre tournure avec le cheval et les animaux au cœur de son quotidien.
Ayant fait une croix sur son désir initial de devenir jockey, Diksha Azema se voit attirée par le monde des flashes et des instantanés. Pour bien faire les choses, elle sait qu’elle a besoin de pratique, mais aussi d’une formation digne de ce nom. Après avoir passé une année à Amsterdam, Diksha Azema rentre en France en 2015 pour s’inscrire à une école de photographie. Et, en 2016, elle obtient son diplôme. Mais le plus important c’est que, durant ses études, elle fait la rencontre d’Alex, avec qui elle habite depuis le début de cette année en Normandie.
Qui dit nouvelle vie dit recherche de travail. Mais n’ayant rien trouvé d’intéressant par rapport à la photographie dans les alentours de son nouveau domicile, elle décide d’effectuer un retour aux sources avec des études pour devenir Auxiliaire vétérinaire. C’est ainsi qu’elle se lance dans une formation à domicile depuis avril dernier. En parallèle, elle s’accommode de petits boulots, car il faut bien faire bouillir la marmite.
Le retour aux sources
La passion du cheval mais aussi des animaux jusqu’au bout, voilà comment résumer le quotidien de Diksha Azema. « Les études sont compliquées, mais le fait d’avoir beaucoup travaillé pour apprendre l’anatomie du cheval quand j’étais dans le giron hippique fait que certains cours me sont familiers », nous confie Diksha. Pour l’instant, elle en est encore au stade de la théorie. « Pour l’instant, les sujets à connaître par cœur et où j’ai été évaluée sont les races, la parasitologie, la zoologie et l’anatomie, entre autres. Pour le moment c’est tout ce qui entoure principalement les chiens et les chats. Et je m’en sors bien avec une bonne moyenne de 14.19. Les cours ne peuvent être plus intéressants qu’en ce moment où je suis sur le chapitre de la cardiologie », ajoute-t-elle.
What’s next ?, comme dirait l’anglais. Sans ambages, Diksha Azema nous confirme que son vœu le plus cher est de devenir assistante-vétérinaire.
« C’est assez passionnant comme métier. Je compte continuer sur cette lancée. Pour l’instant je dois finir tout ce qui est appareil respiratoire avant de pouvoir faire une demande pour un stage dans une clinique vétérinaire.Vu que c’est moi qui gère mes études, j’ai déjà tout prévu concernant l’examen préliminaire et final. »
Pour la vétérinaire en herbe, celle qui pilotait les chevaux de l’écurie Henry il y a huit ans, rien n’a vraiment changé. Il y a ses parents, ses sœurs, les chevaux, les animaux, Cross Patch.
Mais, désormais, il faut ajouter la photographie et surtout Alex qui partage sa vie.
Cross Patch, son amour de toujours
Vu que Diksha Azema n’arrêtait pas de voyager ces dernières années, Cross Patch est resté, en compagnie d’une jument, au pré, ces trois dernières années. Depuis son départ de Maurice pour la France, l’ex pensionnaire de l’écurie Raj Ramdin s’est habitué à sa nouvelle vie, déferré, à l’hiver sans couvertures.
Mais Diksha a d’autres projets pour son amour de toujours. « Comme je me suis bien installée, j’ai décidé de ramener Cross Patch dans une écurie proche de la maison. Vu qu’il a encore énormément d’énergie, il va être ferré à nouveau, passera ses nuits dans le box, des journées au paddock et il sera, pour la première fois, tondu depuis son arrivée en France. Ce ne sera pas de tout repos. Le déplacement est prévu pour début décembre. Donc fini la vie de retraite (rires). Retour au boulot pour Cross Patch. »