Les jours de Mukesh Balgobin sont comptés en tant que président du club qui organise les courses hippiques à Maurice. Deux administrateurs présenteront chacun une motion pour réclamer son départ, au cours d’une réunion spéciale prévue dans l’après-midi de vendredi.
Un sacré coup porté par ses amis d’hier. Mukesh Balgobin est esseulé sur le board du Mauritius Turf Club (MTC). Les administrateurs s’apprêtent à le remplacer en tant que président vendredi après-midi, à travers deux motions, signées Jean-Noël Fayolle et Frantz Merven. Le premier nommé lui reproche d’avoir annulé une réunion prévue mardi avec des représentants du Pari Mutuel Urbain (PMU). Quant à l’administrateur Merven, il réagit car Mukesh Balgobin l’aurait traité de « menteur » lors d’une réunion du board.
Le feu couvait depuis quelque temps déjà au MTC. À ce jour, le président est en minorité. Il ne bénéficie plus du soutien de ses lieutenants habituels de ces derniers mois, soit Jean-Noël Fayolle et Paul France Tennant. Ce dernier était, d’ailleurs, le seul administrateur présent à ses côtés vendredi dernier à l’hôtel Maritim, à Balaclava, lors du lancement du PMU à Maurice.
Le camp Edgar Julienne, Kamal Taposeea et Frantz Merven, renforcé par le passage des anciens « camarades » du président à ses côtés, passe donc à l’offensive. Mukesh Balgobin a pu éviter d’affronter une motion de blâme mardi. Il ne s’est pas présenté à la réunion hebdomadaire, alors qu’il était attendu de pied ferme.
Par ailleurs, la guerre des clans est devenue du domaine public mercredi matin, avec des ‘posts’ sur Facebook. On incombe à Mukesh Balgobin l’intention de consigner une déposition à la police contre deux administrateurs, qui lui auraient « caché » des documents relatifs à un sujet important au MTC.
Contacté, le président du MTC a refusé de commenter toute l’affaire. « Attendons vendredi », s’est-il contenté de dire. C’est également motus et bouche cousue du côté de ses collègues administrateurs.
À moins d’un revirement de situation ou d’une démission du principal concerné, le MTC verra un événement unique en son genre en 215 ans d’histoire : la destitution d’un président. Vendredi après-midi sera crucial à plus d’un titre…
Un propriétaire accuse un administrateur d’agression
On aura tout vu et entendu ! Dans une correspondance adressée au General Manager du MTC et datée du 13 novembre, un propriétaire très en vue accuse un administrateur du Club de l’avoir agressé dans les escaliers menant à la loge des membres le samedi 11 novembre. Il avait accordé jusqu’au 17 courant au MTC pour enquêter sur cet incident, faute de quoi il allait porter l’affaire à la police. Le propriétaire en question s’est montré peu loquace : « Je n’ai rien à vous dire. »