Vivre son rêve à fond et savourer chaque minute que sa vie lui offre, voilà la devise de Brandon Louis. Retenu pour une formation australienne de trois mois, ce jeune apprenti-jockey devrait mettre le cap sur Perth au début du mois prochain. Son but : s’étoffer davantage, afin de pouvoir exercer le métier de jockey sur le turf local.
Âgé de 22 ans, Brandon Louis voue une admiration sans bornes au monde hippique grâce à son père, Noël, qui, dès son enfance, l’emmenait au Champ-de-Mars pour voir les chevaux. Mais, le déclic est venu, alors qu’il était encore à l’école, d’une excursion au Domaine Les Pailles. Depuis ce jour, il s’est mis en tête de devenir jockey. C’est, ainsi que son papa a pris contact avec Raj Ramdin. Et, ce dernier lui offre de s’occuper de Bruto qui se trouvait dans son ancien centre à Pointe-aux-Sables. Pendant deux ans, Brandon apprend les rudiments du métier de palefrenier.
La chance s’offre, ainsi, à lui de peaufiner davantage ses connaissances au Club Hippique sous la houlette de Jean-Marc Halbwachs. Pendant un an et demi, il fait le tour des métiers de palefrenier, lad, maréchal-ferrant et de handler. Par la suite, tout va vite s’accélérer. Après avoir été lad à l’écurie Foo Kune, il met le cap sur l’Académie, en Malaisie où il obtient une licence de monter en compétition à la fin de son périple. À 19 ans, il réalise son premier rêve : monter en course. Avec un début en fanfare, car il finit troisième, lors de sa première monte. Mais, après une semaine, il doit malheureusement mettre le cap sur Maurice, vu que son permis de travail est arrivé à expiration.
Mais Brandon Louis n’est pas du genre à se décourager. Avec raison, car, en 2015, il monte en grade en étant le track work rider de la nouvelle écurie Shirish Narang. Et, en cette même année 2015, plus précisément en août, il met le cap sur la Nouvelle Calédonie avec un contrat de deux mois en poche.
En 2016, Jean Michel Henry lui donne sa chance. Et, aux côtés de Peter Hall et d'Ian Sturgeon successivement, il affûte ses gammes. Tout en respectant les critères du Mauritius Turf Club, il prend part aux barrier trials. Et, un deuxième rêve se profile à l’horizon : monter en course au Champ de Mars. Le 10 septembre 2016, ce rêve est réalisé. Il pilote No Prisoners et termine quatrième.
Mais son graal, à ce jour, c’est en 2017 qu’il le vit. L’écurie Gujadhur l’embauche comme track work rider. Il ne finit pas de remercier Soon Gujadhur. « Je suis heureux d’être passé à l’école de Soon Gujadhur. C’est une école où l'on apprend à faire son métier dans la discipline et dans le sérieux. Il m’a beaucoup appris. » S’il a aussi une note de remerciements pour Samraj Mahadia, Khalid Rawat, Jean-Marc Halbwachs, Stephane de Chalain, John Claite et Laval Aumaître, les deux moniteurs qui s’occupent de la formation des apprentis-jockeys, depuis quelque temps déjà, ses derniers mots, il les ont pour Steven Arnold. « Steven Arnold est mon ‘role-model’. J’ai savouré toutes les minutes passées à ses côtés. En sus de me partager ses connaissances, il m’a expliqué l’importance du respect, de se comporter comme un ‘gentleman’. »
Brandon Louis sait, pertinemment bien, que cette formation de trois mois en Australie est une passerelle pour sa montée en puissance. Il compte en profiter et « savourer » au maximum. Afin de devenir une « étoile ». Une « star » de demain.