Mukesh Balgobin, destitué comme président du Mauritius Turf Club en décembre dernier, compte contre-attaquer avant la tenue de l’assemblée générale élective du 2 mars. Dans son viseur : plusieurs administrateurs et un membre du ‘high management’.
Que fera donc Mukesh Balgobin ? Le milieu hippique attend son ‘move’ après qu’il ait confié à ses proches son intention d’entamer une action qui éclaboussera plusieurs dirigeants actuels du Mauritius Turf Club (MTC) dans un avenir très proche. Contacté, le principal concerné n’a pas donné les détails, mais a confirmé l’information selon laquelle il agira « dans les jours ou heures qui suivent », soulignant au passage : «j’ai eu les preuves qu’il me fallait contre certaines personnes et les membres verront enfin qui disait vrai. »
L’ancien président déchu le 18 décembre 2017 est en contact avec son homme de loi. Il se peut qu’une correspondance soit adressée à la direction du MTC durant le week-end ou tôt lundi matin.
Dans le clan Balgobin, on se dit confiant que sa démarche aura l’effet d’une bombe et pourra avoir une conséquence sur la tenue de l’Assemblée générale annuelle de vendredi prochain. « Les preuves sont accablantes. Elles démontreront que Mukesh Balgobin n’a pas menti et mettra au grand jour un complot à son égard », dit-on.
Trois Administrateurs dans le viseur
Il revient que l’ancien homme fort du MTC réclamera la tête de trois Administrateurs actuels, aussi bien que des sanctions contre un membre du ‘high management’. Si les preuves de Mukesh Balgobin sont aussi flagrantes que son entourage prétend, elles pourront mettre à mal la direction du Club, qui aura alors un champ d’action très restreint.
Par ailleurs, la contre-attaque de Mukesh Balgobin survient à deux semaines du comité disciplinaire qui devra se pencher sur son cas. En effet, la date du 8 mars a été arrêtée pour la tenue de ce comité.
Mukesh Balgobin a été destitué comme président du MTC le 17 décembre 2017. Auparavant, soit le 24 novembre 2017, deux motions de blâme, de Jean-Noël Fayolle et Frantz Merven, avaient été formulées contre Mukesh Balgobin. Celle de Jean-Noël Fayolle portait sur le fait que l’ancien président avait pris sur lui pour annuler une réunion prévue avec des représentants du Pari Mutuel Urbain (PMU). Pour sa part, Frantz Merven avait reproché à Mukesh Balgobin de l’avoir traité de « menteur » lors d’une réunion des Administrateurs. Et le terme paraît dans le procès-verbal de ladite réunion. Aucune sanction n’avait alors été prise, les dirigeants du MTC préférant agir après la tenue du Week-End International. Ce qui fut fait.
La réplique de Balgobin, plus de deux mois après sa destitution, est attendue avec impatience.
7 candidats… ou moins
Ils sont sept à s’être portés candidats pour les postes laissés vacants par les Administrateurs Edgar Julienne et Jean-Marc Fayolle. Ce dernier est le président en partance du MTC. Fayolle retentera sa chance pour un mandat supplémentaire de trois ans. Les autres candidats sont : Dr Abdullah Atchia, Denis Doger de Spéville, Anil Kumar Ramnarain, Raj Rajarai, Locknath Servansing et Vinod Beeharee. À vendredi, des bruits circulaient à l’effet qu’il allait y avoir deux retraits dans les jours qui viennent.