
Le président du Mauritius Turf Club était face à la presse mardi, entouré de ses proches collaborateurs. À l’heure des questions, il a reconnu que l’enquête dans le cas du coursier Gameloft traîne trop et que cela nuit à l’industrie hippique.
L’Administrateur Mukash Balgobin est absent pour le traditionnel point de presse d’avant-saison. Qu’est-ce qui explique cela ?
Mukesh Balgobin s’est excusé à travers son secrétaire, qui a téléphoné au Mauritius Turf Club (MTC) ce matin (Ndlr, mardi).
Justement, où en est le MTC avec le rapport du comité disciplinaire mis sur pied concernant l’ancien président ?
On s’attend à avoir le rapport d’ici la fin de cette semaine. Ce sera peut-être pour jeudi.
Le cas du dopage à l’EPO du coursier Gameloft, de l’entraîneur Shirish Narang, traîne depuis octobre 2016. Ne pensez-vous pas que c’est trop ?
Effectivement, je le pense. Il y a déjà eu deux enquêtes et deux appels, et j’espère que cela se terminera avant fin avril. Mais cela ne dépend pas seulement du MTC. Il y a la disponibilité de toutes les parties concernées. Je concède que c’est très mauvais pour l’image des courses et que l’enquête doit se tenir au plus vite.
Il est question de nouvelles directives de la Gambling Regulatory Authority (GRA) pour la saison 2018. Qu’en est-il exactement ?
Nous ne sommes pas au courant de quoi que ce soit jusqu’à présent.
Ne craignez-vous pas qu’elles ne soient émises trop tard, soit à la veille du coup d’envoi de la saison ?
J’espère que ce ne sera pas le cas. On veut travailler de concert avec les autorités, et ce sera un des sujets de discussion quand je rencontrerai les responsables.
La population équine s’élève à environ 450 chevaux pour 2018. Le nombre de vétérinaires disponibles pour s’occuper de tous ces coursiers est-il suffisant ?
Il y a un manque de vétérinaires. Nous n’en avons que trois au MTC, ce qui fait une moyenne de plus d’une centaine de chevaux par vétérinaire. Il n’y a pas beaucoup de spécialistes en médecine de la race équine à Maurice. C’est un problème sur lequel on se penche.
On comptait 34 bookmakers en 2017, et on parle de la fermeture d’une dizaine. Quel sera l’impact au niveau des finances du MTC ?
On espère que les parieurs se tourneront vers les bookmakers en activité ou auprès d’autres opérateurs de paris. On suivra l’évolution de nos revenus de près, pour mesurer l’impact de cette baisse du nombre de bookmakers.
Licences des jockeys
Appel pour une coordination avec le PMO
Paul France Tennant, qui préside le Licensing Committee, a tiré la sonnette d’alarme concernant les jockeys approuvés par ce comité, mais rejetés par le Prime minister’s office. « Il y a toute une procédure que suit le MTC avant de recommander le dossier d’un jockey. C’est frustrant pour les entraîneurs et les propriétaires quand les dossiers sont ensuite refusés par le PMO. Qu’ils nous donnent une liste de jockeys interdits de séjour à Maurice », a-t-il dit. Le président du MTC, lui, se veut plus diplomate. « Nous devons avoir des discussions avec le PMO pour une collaboration plus constructive », a indiqué Kamal Taposeea.