Le jockey Reihaze Hoolash a remporté, le samedi 7 avril, la 35e victoire de sa carrière. Mieux, c’est après cinq longues années que ce résident de Terre-Rouge a pu ramener un doublé. Une occasion de mettre en relief l’ancien élève de Stéphanie Bax.
Racontez-nous votre parcours dans le sport en général et l’hippisme en particulier ?
J’étais élève au collège Bhujoharry dans les années 2000. J’ai débuté avec l’athlétisme, dont le lancement du javelot, du disque et des sauts en longueur et en hauteur. Par la suite, je me suis mis aux courses, les sprints ainsi que les 3 000m. Grâce à mon père, qui m’a toujours encouragé, j’ai commencé l’équitation sous la férule de Stéphanie Bax, alors monitrice au Domaines Les Pailles.
Maintenant, pour en venir aux courses des chevaux, comme tous les Mauriciens, les courses hippiques coulent dans nos veines. En 2006, j’ai été choisi par le Mauritius Turf Club (MTC), qui, je dois dire en passant, donne sa chance à tout le monde, sans discrimination aucune, pour devenir apprenti. C’est ainsi que j’ai grimpé les échelons pour me placer parmi les meilleurs actuellement à Maurice.
Afin de rester en forme à 100 %, je fais du squat, je travaille les épaules, l’abdomen, je nage et j’escalade les montagnes. Je joue aussi au football. C’est-à-dire, tous les sacrifices qu'un cavalier doit faire.
Votre source de motivation ?
Ma famille. Il y a mon père, mon frère, ma maman et mon épouse. Ces personnes-là sont présentes dans les moments les plus difficiles.
Votre plus grande déception ?
Au juste, je n’ai jamais eu une écurie pour qui monter à plein temps. De plus, les montes valables, les ‘penalty kicks’, sont rares. Donc, ces situations-là me déçoivent.
La plus belle chose qui vous est arrivée ?
Il y en a deux. Ma première victoire, le 4 novembre 2007 avec Jet Propelled. C’était le jour de l’anniversaire de mes parents. Maman et papa sont nés à la même date. Ensuite, ma victoire avec The Cardinal, lors de la journée internationale, chez les ‘Young Stars’.
Êtes-vous superstitieux ?
Non. À mon avis, c’est trop bête de l’être. Je ne suis ni fataliste et ni crédule.
Quelle place occupe Dieu dans votre vie ?
Je suis musulman, croyant, mais un petit peu négligent au niveau des rites et des rituels.
Ce qui vous attire le plus chez une femme ?
Son 'caring attitude', son sourire et sa façon de parler.
La politique vous intéresse-t-elle ?
Oui. Je suis ce qui se passe dans mon pays. C’est même possible qu’un jour, je me joindrai à la politique !
Votre péché mignon ?
(Rires) J’adore écraser les amandes sous les dents. Je mange des amandes tous les jours, matin et soir !
Votre week-end idéal ?
Remporter au moins une course, ne pas avoir affaire aux commissaires des courses (rires) et une sortie en famille, avec un succulent bryani au menu.
Votre passe-temps ?
J’aime aller au cinéma. Sauf que le temps me fait défaut. Je regarde, à la fois, les films indiens et américains.
Les chanteurs/chanteuses et chansons que vous fredonnez ?
Je suis fan d’Adèle Laurie, chanteuse originaire de Tottenham. Je siffle I Miss You, Sweetest Devotion et Love in The Dark.
Vos équipes de football préférées ?
Je suis le football que durant la Coupe du monde. J’aime le Brésil, qui reste l'équipe la plus titrée à ce jour.
Un sportif Mauricien et étranger que vous admirez ?
Chez les Mauriciens, j’aime Aurélie Halbwachs, bien qu’elle soit une sportive-née. Au niveau international, j’ai bien aimé Mark Cavendish et Christophe Soumillon.
Vos attentes du sport mauricien ?
On bouge dans la bonne direction. Mais il y encore du chemin à parcourir. Sinon, j’espère que Maurice remportera les Jeux de Îles de l’océan Indien de 2019.
Qu’auriez-vous fait si vous étiez ministre des Sports ?
M’assurer qu’outre l’aspect du ‘betting’, l’État doit comprendre que les courses hippiques sont un sport. Qu’un cheval est un athlète et qu'un jockey l’est également.
Une citation qui vous inspire ?
« Après la pluie, vient le beau temps. »
Carte de visite
Nom : Hoolash
Prénoms : Mohammad Reihaze
Âge : 30 ans
Profession : Jockey
Réside : Le Hochet, Terre-Rouge