Selvarajen est très proche des chevaux.

Les Cousins Govinda : le cheval comme passion familiale

By Michaël Choyen Lundi 23 Avril 2018 Défi Turf O commentaire 0 views

Enfants de deux frères, Shaan et Selvarajen Govinda partagent la même passion : le cheval. Une suite logique qui découle des gènes de leurs pères respectifs, grands amoureux eux-mêmes de la race chevaline.  Si Shaan continue à se contenter de son rôle de propriétaire de chevaux, Selvarajen, lui, a franchi un palier depuis 2016, car il est passé au statut de ‘Stable Supervisor’ au sein de l’écurie Shirish Narang.

Depuis tout petit, Shaan Govinda suit son père, Krishna, lorsque ce dernier se rend au Champ-de-Mars lors des journées de courses. Comme l’hippisme est un sujet de famille, Krishna et son frère, Deven, décident de faire plaisir aux siens avec l’achat, dans un premier temps, de Patch of Blue et Dubai après avoir intégré la défunte écurie Mahess Ramdin. À la grande joie de Shaan suivront, juste après, les achats de Captain Thriller, A Quiet Rush et Druid’s Moon qui remportent, tres vite, des succès de prestige au sein de l’écurie Gilbert Rousset. Avec, à la clé, une saison 2012 très mémorable.

Passionné des courses, Shaan Govinda suit l’entraînement des chevaux tous les mardis et vendredis au Champ-de-Mars, tout en ayant un œil particulier sur Euroklidon, le  seul cheval actuellement en action pour sa famille chez l’écurie C. Daby. « Nous sommes très satisfait au sein de l’écurie de Preetam Daby. Il existe une relation cordiale entre les membres et on fait confiance à l’entraîneur », renchérit-il. Si Euroklidon, pour l’instant, suffit à son bonheur, Shaan dit ne pas abandonner l’espoir de procéder à quelques autres acquisitions familiales à l’avenir. Avec l’espoir d’avoir la main heureuse comme c’était le cas avec Fingal’s Cave, qui avait porté les couleurs de la famille Govinda chez la défunte écurie Maigrot ou, pourquoi pas, un cheval du calibre de Disa Leader, le coursier qui l’a le plus marqué à ce jour. Entre-temps, Shaan Govinda, marié et père d’un petit garçonnet, continue à vivre sa passion. En attendant de passer le flambeau familial.

Après les premiers achats de Patch of Blue et Dubai, la famille Govinda a fait le tour de quelques écuries dont celles de M. Ramdin, H. Maigrot, G. Rousset et P. Merven, mais c’est lors de son atterrissage chez celle de Shirish Narang que le destin de Selvarajen Govinda, cousin de Shaan, va prendre un cours dont il ne s’attendait pas lui-même. On est en 2015 et après une journée de courses, Selvarajen et quelques autres membres de l’écurie Narang se retrouvent dans le bureau de Shirish. Entre les conversations, ce dernier s’affaire à préparer les entrées provisoires de la prochaine journée. Un défi est lancé quant à celui qui pourrait préparer le meilleur planning. Instinctivement, Selvarajen Govinda prend un stylo et un morceau de papier et commence à s’y mettre. Shirish voit en lui quelqu’un qui peut l’aider dans ses tâches et lui demande s’il n’est pas intéressé à lui donner un coup de main à l’écurie. Pris par ses engagements dans le business de son père, il ne peut le faire tout de suite. Mais, avant que la saison 2016 ne débute, une requête formelle lui est faite pour être le ‘Stable Supervisor’ de l’écurie S. Narang. Une offre difficile à refuser et il se jette à l’eau.

Au four et au moulin

Tout est nouveau pour lui, mais il veut réussir. Selvarajen apprend à seller un cheval, se renseigne sur la nourriture des chevaux. Des chevaux avec qui il se rapproche davantage. À l’entraînement, après avoir obtenu la liste des chevaux qui vont travailler chez Shirish Narang, il créé les dualités, aide les palefreniers à seller les chevaux, s’occupe de leurs bandages et autres équipements. Jusqu’à environ 8h du matin, Selvarajen Govinda est au four et au moulin. Les mercredis et les samedis matins, quand il a fini à Port-Louis, il met le cap sur Floréal avant de remplir ses obligations à la quincaillerie de son père.

Très rigoureux et avide à apprendre, Selvarajen Govinda caresse le rêve d’avoir, un jour, son écurie. Mais, pour l’instant, il s’agit de prendre une à une les étapes. La prochaine à court terme c’est d’avoir sa licence d’assistant-entraîneur. « J’ai déjà contacté ceux concernés au sein du Mauritius Turf Club (MTC) et les examens devraient se faire au courant de cette année. Pour l’instant, il s’agit de bien tenir mon rôle de ‘Stable Supervisor’. Beaucoup de personnes m’ont aussi conseillé de faire un passage à l’extérieur, histoire d’approfondir mes connaissances. Cela me trotte dans la tête, mais ce n’est pas une priorité. »

Continuer à apprendre sur le tas ne lui fait pas peur, lui qui a pour but de continuer à vivre ses rêves. L’un d’entre eux s’est déjà réalisé lors du dernier week-end international. « Le week-end international était magique, j’y ai vécu des moments forts. Vivre de tels moments de courses entourés de ces grands jockeys. Le meilleur reste à venir », confie-t-il.

Entre-temps, au sein de l’écurie

S. Narang, il voit, de jour en jour, grandir ses responsabilités. « Qui aurait cru qu’un jour j’aurais eu la chance et la confiance de seller un cheval de courses ? », dit-il. Selvarajen Govinda a tout d’un destin de futur entraîneur. Avec, sous sa charge, un jockey de la trempe de Robbie Burke et un cheval comme Fingal’s Cave, ses préférés de toujours. C’est tout le mal que nous lui souhaitons.

Cela peut vous intéresser