Mondial 2018 Brésil : la favela où il a grandi fête Gabriel Jesus

By . DefiSports Samedi 23 Juin 2018 Coupe du Monde 2018 O commentaire 0 views

 

Il y a tout juste quatre ans, Gabriel Jesus peignait les rues de sa favela de Sao Paulo en jaune et vert pour la Coupe du monde. Vendredi, il jouait un match du Mondial pour le Brésil: ses anciens voisins ne pouvaient pas manquer ça.

"Imaginez: quitter le quartier et devenir le numéro 9 de la Seleçao. Pour nous c'est une joie immense", s'exclame Ze Moa, 37 ans, un de ses anciens voisins de la rude favela Jardim Peri.

Maillot auriverde sur le dos, drapeau brésilien sur les épaules et masques de Gabriel Jesus sur le nez, les habitants du quartier se sont donné rendez-vous au Bar da Gisele pour voir le match du Brésil contre le Costa-Rica, disputé à Saint-Pétersbourg, où la victoire 2-0 fut longue à se dessiner.

"Allez Jesus, allez Jesus", l'encourage à distance Gisele Xavier, la propriétaire du bar, situé à seulement quelques portes de là où l'attaquant de 21 ans de la Seleçao a grandi.

Elle porte la pièce de mode la plus en vogue de la favela: un t-shirt sur lequel est imprimé le visage de celui qui fait la fierté du quartier et porte ses espoirs. Un t-shirt dédicacé par l'attaquant de Manchester City en personne.

Dans son bar, cette fervente supportrice des Corinthians exhibe même deux maillots du club rival de Palmeiras, l'équipe où Gabriel Jesus a débuté. "Il me les a donnés", explique-t-elle.

La foule qui s'est pressée chez elle explose à la 25e minute quand Jesus fait trembler les filets... avant que le but ne soit refusé pour hors-jeu.

"Je n'aurais jamais pensé qu'il se passe tout cela", raconte Ellon Ferreira, une connaissance du buteur brésilien. "Il nous rend si heureux. Qui aurait pu penser qu'il irait si loin ?"

Finalement, ce n'est pas l'enfant du pays qui ouvre la marque pour le Brésil, mais son coéquipier Coutinho, en toute fin de match (90+1). Gabriel Jesus cède sa place peu après (90+3) et Neymar, au bout des arrêts de jeu, double même la marque (2-0, 90+7).

Au coup de sifflet final, des feux d'artifices explosent dans la favela Jardim Peri soulagée, qui fête la victoire in extremis de la Seleçao.

Un groupe de funk local a forgé un hymne en l'honneur du héros local: "Il y a quatre ans, il jouait au foot sur le terrain de l'école. Aujourd'hui il est là..."

Source : AFP

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