Abonnements aux chaînes détentrices des droits trop onéreux, maillots officiels hors de prix... En Irak, où comme dans d'autres pays le football est roi, les passionnés ont trouvé le moyen de participer au Mondial-2018 à leur façon, au moindre coût possible.
Dans un café du centre de Bagdad, Hassan al-Sayyed a installé un écran géant dans l'espace spécialement aménagé pour l'occasion, capable d'accueillir tous les soirs une centaine de personnes.
"Le coût de l'abonnement aux chaînes payantes retransmettant les compétitions est très élevé", affirme le propriétaire de l'établissement.
En Irak, un abonnement d'un mois pendant la Coupe du monde coûte environ 100 dollars, pour un salaire mensuel moyen oscillant entre 400 et 700 dollars.
Faute de pouvoir s'offrir cet abonnement, certains optent donc pour le piratage. Mais M. Sayyed, lui, a plutôt parié sur l'affluence que connaît son café depuis le début de la compétition pour rentabiliser son achat.
En ce jour de confrontation entre la Russie et l'Egypte (3-1), Mohammed Hassan déborde d'enthousiasme pour l'équipe des Pharaons et pour Mohamed Salah, l'attaquant vedette de Liverpool. Autour de lui, la fumée des narguilés a envahi le café.
"Nous venons ici quotidiennement pour regarder les matches, pour des raisons économiques principalement", assure-t-il, affirmant être incapable de payer l'abonnement aux chaînes payantes.
Et même s'il soutient également les équipes d'Argentine et d'Espagne, il rêve de voir un jour l'Irak se qualifier pour une Coupe du monde, comme ce fut le cas, une seule fois, en 1986 au Mexique.
AFP