Le temps de la Coupe du monde, ces dirigeants de l’haltérophilie, du kick-boxing, du cyclisme et du handisport vivent à fond leur passion pour le ballon rond. Leurs soirées sont consacrées au foot. Ils regardent presque tous les matchs.
L’entraîneur national d’haltérophilie mauricienne, Ravi Bhollah, est un grand fan de football. Cet enseignant en éducation physique a une préférence pour trois équipes, dont deux qui ont déjà pris la porte de sortie. « J’aime le Portugal, l’Argentine et l’Angleterre », précise-t-il.
Le technicien concède qu’il est difficile de prédire un vainqueur dans cette Coupe du monde. « Nous avons vu de grandes nations du football souffrir lors de ce Mondial. Le Japon est passé près d’une qualification, de même que le Danemark. Ces deux équipes ont joué un beau football. Je pense que le Brésil a les capacités de se hisser en finale, car la Séléçao élève son niveau de jeu match après match. Cependant, l’équipe qui m’a le plus impressionné est l’Uruguay, en raison de sa solide défense. Ses deux défenseurs centraux évoluant au sein du même club, ils ont déjà développé certains automatismes. Cela ne me surprendrait pas de voir l’Uruguay remporter cette Coupe du monde », explique Ravi Bhollah.
«Pas d’équipes africaines en huitièmes de finale»
Le secrétaire de la Fédération mauricienne de kick-boxing et disciplines assimilées (FMKBDA), Sanju Bhikoo, est un passionné du ballon rond. « Je manque de sommeil. Je regarde quasiment tous les matchs et je vais donc me coucher tard, surtout s’il y a les prolongations. J’ai beaucoup apprécié les matchs Japon-Belgique et France-Argentine, car il y avait de l’action. Kylian Mbappé a été pour moi la révélation de ce Mondial. Il a une pointe de vitesse dévastatrice », précise-t-il.
Sanju Bhikoo se dit toutefois triste qu’il n’y ait pas eu d’équipes africaines en huitièmes de finale. « Les équipes africaines ont montré qu’ils ont beaucoup de potentiel. Cependant, il semble qu’elles manquent ce petit plus qui pourrait leur permettre de faire la différence », souligne notre interlocuteur.
Le secrétaire de la FMKBDA, fan de l’Angleterre, voit les ‘Three Lions’ en finale. « C’est cette fois ou jamais pour l’Angleterre. Les Anglais sont dans une partie du tableau où ils ont les meilleures chances d’accéder en finale. Une fois en finale, tout peut arriver. Par contre, dans l’autre partie du tableau, l’équipe qui atteindra la finale sera coriace. Je pense que la France ou le Brésil sera face à l’Angleterre », avance Sanju Bhikoo.
Le président de la Fédération mauricienne de cyclisme (FMC), Lawrence Wong, soutenait les équipes africaines. Désormais, c’est la Russie qu’il soutient…jusqu’en demi-finales, dit-il.
« J’aime le jeu de la Russie. Cependant, je les soutiendrais jusqu’en demi-finales s’il seront face à l’Angleterre, car je pense que les Anglais se qualifieront pour la finale et seront opposés au Brésil », précise ce père de famille.
Lawrence Wong s’est dit agréablement surpris par les équipes qui, sur papier, étaient les moins fortes. « Ces équipes sont des exemples à suivre. Elles étaient loin d’être favorites et pourtant elles n’ont pas démérité. À Maurice, nous pouvons nous comparer à eux et nous inspirer de leur parcours », indique Lawrence Wong.
L’entraîneur national de la Mentally Handicapped Persons Sports Federation (MHPSF), Jean-Marie Bhugeerathee, est fan de l’Angleterre et de la France. « L’Angleterre est ma première équipe. À Maurice, c’est la Premier League qui est la plus suivie. Pour ce qui est de la France, son style de jeu me plaît également », précise-t-il.
« L’Angleterre peut remporter la Coupe du monde »
Le technicien croit dur comme fer dans les chances des ‘Three Lions’. « L’Angleterre peut remporter la Coupe du monde. Elle a un beau jeu d’ensemble et des joueurs talentueux. Je pense que les Anglais seront face à la France ou le Brésil en finale. Ces deux équipes peuvent compter sur leurs forces individuelles », précise Jean-Marie Bhugeerathee.
Par ailleurs, il ajoute que les grandes nations ayant sous-estimé leurs adversaires se sont fait surprendre. « L’Espagne pensait qu’elle était la plus forte, mais au final ce pays a pris la porte de sortie. Je suis aussi joueur de basket-ball et j’ai toujours appris quelque chose : la meilleure défense c’est l’attaque. Les petites équipes jouent sans complexe et produisent du beau jeu. Elles croient en leurs chances et sont capables de rivaliser avec les meilleures équipes. Nous avons eu droit à un beau Mondial sur ce plan », avance Jean-Marie Bhugeerathee.