Un nouveau contrat, un Liverpool en pleine bourre mais lui n'y arrive plus vraiment: Mohamed Salah, dans le sillage d'une Coupe du monde moyenne, connaît un début de saison médiocre. Inquiétant alors que les "Reds" reçoivent le PSG mardi en ouverture de la Ligue des champions.
Comme s'il ne se remettait pas de sa blessure en finale de la C1 contre le Real Madrid... Une clef de bras, une défaite et une longue absence. Il faut dire que la blessure lui a coûté cher: le meilleur buteur de la Premier League (32 buts) n'a été que l'ombre de lui-même ou presque lors de la Coupe du monde. Contraint de déclarer forfait pour le premier match de l'Egypte, il a traversé le reste du Mondial avec un arrière-goût amer. Résultat, deux petits buts et une élimination décevante après trois défaites.
C'en sont suivies des polémiques avec sa Fédération. Elle a notamment été accusée par le joueur et son agent d'utiliser l'image de la vedette sans son consentement, au mépris de ses engagements commerciaux. La bisbille n'a pas empêché Salah de fêter son retour en sélection avec un doublé contre le Niger (6-0), il y a une semaine lors des éliminatoires de la CAN-2019.
Ce coup de fouet sportif, en plus de sa nomination parmi les finalistes pour le trophée de meilleur joueur de l'année de la Fifa, avec Cristiano Ronaldo et Luka Modric, vainqueurs d'une troisième Ligue des champions consécutives en mai avec le Real, ne l'ont pas vraiment relancé.
Car, sur le terrain, ça pêche. Pas au point de vue comptable, non, le "Pharaon" a déjà marqué deux fois et les "Reds" ont enchaîné une cinquième victoire en cinq journées samedi à Wembley contre Tottenham (2-1). Mais celui qui vient de signer une prolongation jusqu'en 2023 peine. Contre les "Spurs", il n'a pas vraiment tenu son rang, quand ses acolytes Sadio Mané et Roberto Firmino ont brillé.
A la 22e minute, il s'empare d'une passe en retrait trop molle, se faufile entre Alderweireld et Vertonghen, mais n'est ensuite pas assez précis pour tromper Vorm. En fin de match, servi par Milner, il repique parfaitement intérieur, ouvre bien son pied gauche, vise la lucarne... mais trouve les gants de Vorm.
Moins précis
Avec déjà cinq grosses opportunités manquées, selon les stats officielles, et un ratio de but par match de 0,40, l'Egyptien est bien loin des 0,89 en Premier League la saison passée. Pire peut-être, les fans des "Reds" l'ont remarqué. Ils s'en sont ensuite émus sur les réseaux sociaux: Mané et Salah ne se passent plus le ballon, s'ignorant à de nombreuses reprises sur le terrain.
Hasard ou mésentente? Il faudra en tout cas retrouver l'harmonie de la saison passée pour passer l'obstacle PSG. Mais même sans un Salah au top, Liverpool peut briller, a tenté de rassurer Jürgen Klopp à l'issue du match. "C'a toujours été clair", a expliqué l'Allemand. "Bien sûr, c'est important de ne pas avoir qu'un seul buteur."
Il y a tout de même de l'espoir. Salah a décroché la remorque en fin de match: bien plus actif, il a laissé entrevoir dans le dernier quart d'heure un peu de son activité de la saison passée. Sans grand succès mais encourageant.