Le Club M U23 a pris la porte de sortie de la phase éliminatoire de la Coupe d’Afrique des Nations, dimanche, au stade Anjalay, après une nouvelle défaite contre le Kenya 3-1. Au match aller, le 14 novembre, les protégés de Sakoor Boodhun s’étaient inclinés sur le score de 5-0.
La défaite et l’élimination étaient certes prévisibles, mais le Club M (U23) ne s’est pas fait ridiculiser. Après sa défaite 5-0 mercredi à l’extérieur, on s’attendait à un changement de posture et à une performance décente de la part des hommes de Sakour Boodhun.
Cette réaction a bel et bien eu lieu pendant la première période quand les Mauriciens ont fait jeu égal avec les Kenyans avant d’encaisser un but peu avant la pause (Pistone, 40e).
La suite a été un peu plus compliquée pour les joueurs mauriciens qui se sont fait déborder au retour des vestiaires pour encaisser deux autres buts en une douzaine de minutes (Ochieng, 54e et Mazembe, 66e).
Maurice sort ainsi de ce tour éliminatoire de la CAN U23 2019 en encaissant huit buts et en ne marquant qu’un seul, inscrit par Adel Langue sur coup franc (85e ), hier.
Le scénario prévisible de cette déroute ne repose certainement pas sur les joueurs et le staff technique, mais sur le fait que, face à une équipe professionnelle, il n’est même pas permis de rêver quand on est une formation amateur qui manque cruellement de temps de jeu en sélection et en club.
Questions à l’entraîneur du Club M - Sakoor Boodhun : «Pas assez de temps pour se préparer»
Selon l’entraîneur Sakoor Boodhun, être à la tête de la sélection ne signifie pas qu’on a le monopole de toute décision. Il souligne que plusieurs joueurs ont décliné l’appel en sélection et que la moitié de l’effectif manque de rythme dans les jambes.
Comment avez vous vécu votre première expérience à la tête d’une sélection nationale ?
Ce fut une merveilleuse expérience. Être à la tête ne signifie pas qu’on a le monopole de toute décision. Le football est un travail d’équipe.
La défaite 5 - 0 à l’aller fut-elle une douloureuse expérience ?
On a joué contre des professionnels. On n’a jamais été humilié pendant le match. Il y a d’autres sélections dans des compétitions prestigieuses qui prennent des raclées. Dans le passé, Maurice a connu de meilleures générations de joueurs, dont j’ai fait partie et on n’a pas fait mieux que la présente équipe.
Quelles sont les difficultés auxquelles vôtre équipe a eu à faire face ?
Certains joueurs, pour diverses raisons, ont décliné l’appel en sélection. Il n’y a que la moitié de l’effectif qui a le rythme de la compétition dans les jambes. De plus, le groupe s’est formé peu de temps avant le match aller donc on n’a pas eu assez de temps pour se préparer.
Comment se passe le voyage retour après une lourde défaite ?
Après avoir fait le debrief pour situer les causes d’une défaite, on change évidemment de posture. On reste dans le positif pour aborder la prochaine étape avec plus de confiance. Le résultat au match retour est d’ailleurs une preuve que les joueurs ont adopté une différente attitude dans le jeu.
Quelles conditions auraient pu garantir une meilleure performance ?
Un regroupement plus tôt, des joueurs actifs en compétition et des sources de motivation comme des allocations financières aux joueurs pendant la campagne.