Exit les bookmakers off-course ! Les annexes C9(h)(i)(j) dans le discours du Budget de Pravind Jugnauth vont dans ce sens. Sailesh Dussoye, porte-parole de ces bookies, annonce un ‘constitutional case’ pour tester la validité de cet amendement à la GRA Act.
D’autres actions sont à prévoir pour alerter l’opinion publique. Mais la question qu’on se pose est: « Pourquoi l’État se prive-t-il de Rs 110 millions de Betting Tax ? »
Après cette note ‘FAILED’ adressée par la cour le 27 mars 2019 à la GRA, le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, a décidé d’utiliser son pouvoir ministériel pour tout simplement éliminer cette clause dans la loi pour mettre K.O. les bookmakers ‘off-course’. Dans les annexes au discours du Budget, on peut retrouver ceci à la section C9 de la Gambling Regulatory Act :
(h) repeal sections related to the licensing of bookmakers conducting fixed odds betting on local races outside the racecourse;
i) align provisions in Section 44(5) with the elimination of licensees conducting fixed odds betting on local races outside the racecourse so that the GRA issues a licence for the conduct of fixed odds bet on any event or contingency other than a local race at such place as may be approved by the GRA;
(j) provide under Section 44 (7) that licences will be issued only to a company for a bookmaker conducting fixed odds betting on local races at the racecourse with a view to ensure greater transparency and accountability.
Une décision qui intrigue, car les huit bookmakers représentent à eux seuls un turnover de Rs 1,1 milliard, soit une rentrée d’argent à hauteur de Rs 110 millions dans la caisse de l’État (betting tax) et une somme de Rs 45 millions de moins pour le Mauritius Turf Club (4,5% sur le gross turnover). Pourquoi donc l’État a décidé de se priver de cette somme?
Action conjointe avec le MTC
‘‘Ce qui est en train d’arriver était prévisible. La GRA aurait pu faire appel contre la décision de la cour au Privy Council. Or, en annonçant des amendements à la loi pour nous forcer à revenir au Champ de Mars confirme que la GRA et le gouvernement sont de mauvais perdants”, a déclaré Sailesh Dusoye mardi après-midi. On croit comprendre qu’une ligne de communication a déjà été établie avec le Mauritius Turf Club pour des actions conjointes, car l’organisateur des courses est aussi un grand perdant. Avec Rs 45 millions de moins, c’est toute l’industrie qui risque de souffrir.
“Aujourd’hui, l’État a décidé de changer les règles du jeu. ? Je peux confirmer que les huit bookmakers vont se battre. On viendra de l’avant avec un ‘‘constitutionnal case”, une pétition où nous sommes certains que nous allons récolter plus de 50 000 signatures à travers l’île et une marche de protestation”, ajoute Sailesh Dusoye, déterminé à se battre.
Selon les recoupements d’information, durant les sept journées que les bookmakers n’avaient pas opéré cette saison, les chiffres indiquent que seulement 20% sur le turnover hebdomadaire (années précédentes) des huit bookmakers ont rejoint le circuit. Ce dernier ne comprend pas pourquoi huit opérateurs sur 703 licenciés de la GRA dérangent l’État à ce point.
Cette décision du gouvernement fait suite à ce jugement prononcé le 27 mars 2019 :
“The decision of the GRA, as contained in the letter of 24 October 2018, is quashed as being irregular, irrational and unreasonable”, écrivent les juges Rita Teelock et N.F.Oh San-Bellepeau le 27 mars 2019 dans l’affaire Stevebook Ltd v Gambling Regulatory Authority. Les juges avaient été très critiques sur la méthode utilisée (clearly wrong and irregular) et le manque de transparence (transparency of process calls for reasons to be given for decisions”.
Les sections 44(2) seront tout simplement rayées de la GRA Act.