Les mesures publiées dans les annexes du discours du Budget 2019-20 concernant l’industrie hippique, qui pèse 1,7% du GDP, auront des répercussions importantes sur la situation financière du Mauritius Turf Club, lequel a réuni ses membres pour s’expliquer mercredi.
Après un Economic Impact Assessment réalisé par la firme Ernst and Young sur l’industrie hippique à Maurice, il est confirmé que la décision du Premier ministre et ministre des Finances d’annuler les licences des bookmakers ‘off course’ équivaudra à un manque à gagner annuel de Rs 16,5 millions pour le Mauritius Turf Club (MTC).
Et mercredi, les administrateurs du Club avaient invité ses membres et les propriétaires de chevaux pour une réunion informative pour leur expliquer les conséquences des mesures annoncées dans les annexes du Budget 2019-20. Une soixantaine de personnes ont répondu présent et chacune a eu l’occasion de donner son point de vue.
Le président du MTC, Kamal Taposeea, a aussi partagé ses inquiétudes tandis que le Chief Executive du club, Mike Rishworth, a fait un exposé, chiffres à l’appui, de la situation financière actuelle et de celle à venir.
Rencontrant la presse après cette réunion, Kamal Taposeea a d’emblée mis l’accent sur l’énorme contribution de l’industrie hippique dans les finances de l’État. « Nous avons demandé à Ernst and Young de travailler sur les chiffres. Et vous serez étonnés d’apprendre que l’industrie hippique pèse 1,7 % du Gross Domestic Product du pays, soit Rs 6,2 milliards. Nous générons plus de 2170 emplois directs. Et à travers les taxes et les frais de licences, la contribution de l’industrie hippique est de Rs 679 millions dans les caisses du gouvernement. We can do more and we should be allowed to do more », a déclaré le président. Ce dernier dira qu’il était important d’informer les membres sur les implications financières que représente la décision de l’État de ne plus autoriser les bookmakers à opérer ‘off course’. Une mesure qui entrera en vigueur après le 15 août.
Mike Rishworth a, lui, présenté les différents chiffres sur les turn-overs des bookmakers ‘ off course’, dans le stand et dans la plaine, aussi bien que les chiffres que représentent les deux compagnies du Tote. Il est d’avis que le MTC enregistrera un manque à gagner de Rs 16,5 millions annuellement suite à cette décision. Rien que cette année, le MTC se retrouvera avec Rs 10,6 millions de moins et l’année prochaine, le chiffre augmentera de Rs 6,5 millions.
Diversifier ses activités
Pour Mike Rishworth, le MTC doit diversifier ses activités pour assurer des revenues additionnelles. Le Sud-Africain a présenté les différentes sources de revenus des organisateurs des courses à Hong Kong, en Afrique du Sud, en Australie et en France.
Le CEO a annoncé la signature d’un contrat avec un “pool operator” en Angleterre pour justement assurer des revenus supplémentaires.
Kamal Taposeea dira que les applications successives du MTC sur le ‘’commingling’’ du Tote et pour des licences de betting ont été rejetées à chaque fois. « We have been denied every time. All we can do is to try again. » Le MTC ne peut plus continuer à ‘generate income only 37 days out of 365. It makes no sense’, dira le président.
Mike Rishworth dira que malgré tout, le MTC travaille sur d’autres aspects afin de générer plus d’argent. Il faut, dit-il, trouver des solutions afin que les gens puissent toucher leurs gains rapidement les samedis et miser après. « Have you seen the long queue in between races. We are losing a lot of revenue like this. We are looking into these things », a-t-il souligné.