Le Baby Lady Club M a été éliminé dès la phase de poule du COSAFA Women’s U17 Championship, qui se déroule actuellement à Maurice. Pour le sélectionneur Kofi Kawata, Maurice a du retard sur les équipes africaines et estime qu’il faut franchir étape par étape, songeant d’abord à être meilleur dans l’océan Indien.
Comment évaluez-vous cette première compétition de la sélection féminine des moins de 17 ans sur la scène africaine ?
Nous sommes une équipe en construction. La sélection a eu quatre mois pour préparer ce tournoi. Nous avons des leçons à tirer. Il faut continuer le travail. Ce genre de frottement est très bénéfique pour les filles. Les pleurs après le match face à l’Ouganda et les coups pris face à la Zambie nous aideront à être meilleur. Je prends la défaite face à la sélection zambienne comme une référence. Les filles ont appliqué tout ce qu’elles ont appris. C’est dans l’intensité qu’elles ont eu des difficultés. Si dès le départ, elles avaient respecté les consignes, je pense que cela aurait été mieux.
Avec deux défaites et une victoire en trois matchs, quel enseignement tirez-vous de ce tournoi ?
Il est clair que nous sommes loin du niveau africain. Mais au niveau de l’océan Indien, la victoire face aux Comores entrevoit que si on continue à travailler, on devrait ne pas être trop mal. Je suis d’avis que dans un premier temps, nous devons être les meilleurs dans l’océan Indien. Ce n’est que par la suite que nous pourrions se projeter sur l’Afrique. Mais, le chemin est encore long.
Il y a quelques mois, la sélection féminine senior éprouvait aussi des difficultés sur le plan africain. Comment remédier à cette situation ?
C’est difficile de lutter contre les sélections qui travaillent depuis plusieurs années. Pour notre part, nous devons mettre l’emphase sur la formation avec les « grassroot » comme font les équipes étrangères, pour préparer ce qui va suivre. Il faut faire un suivi sur tous les étages du football féminin pour prendre de l’avance. À partir de là, elles auront déjà tout appris et à leur arrivée en sélection, le sélectionneur n’aura pas à entrer dans ces petits détails. Il pourra mieux se focaliser le système tactique. Au cas contraire, ce serait une perte de temps.
Quelle est la suite?
L’heure est actuellement à la récupération. Par la suite, nous allons démarrer la préparation du tournoi de l’Union des fédérations de football de l’océan Indien (UFFOI) qui se tiendra en décembre. On prévoit également des échanges avec l’île de La Réunion qui a mis en place un pôle espoir féminin. Ces genres de matchs avec les îles avoisinantes telles que Mayotte, Seychelles ou Madagascar aideront les sélections à se construire.