Liverpool et Manchester City ont souffert samedi, lors de la 11e journée de Premier League mais ils ont tous fini par l'emporter (2-1) à Aston Villa pour les Reds et contre Southampton pour leur dauphin.
Alors que les deux équipes qui dominent le football anglais vont s'affronter dans huit jours, l'avance des hommes de Jürgen Klopp reste donc à 6 points.
Liverpool in extremis
Décidément, Liverpool aime se faire peur. On savait Aston Villa capable de bon débuts de matches contre les gros et cela s'est confirmé contre les leaders. Sans complexe, les Villans ont pris l'avantage à la 21e minute sur un but de l’Égyptien Trezeguet.
Mais contrairement à leur mauvaise habitude, ils ne se sont pas écroulé en seconde période et ont bien cru infliger leur première défaite de la saison en championnat à Liverpool ou au moins leur second nul.
Mais si les Reds semblent ne pas toujours avoir la maîtrise que leur potentiel devrait leur assurer, ils ont un cœur énorme et Andrew Robertson (87e) et Sadio Mané dans le temps additionnel (90+4) ont brisé le rêve des joueurs et des supporters du club de Birmingham.
Une victoire qui n'est toutefois pas usurpée, compte tenu de la domination des Reds, auteurs de 25 tirs sur les cages adverses avec une possession de 73%.
Manchester City à la peine mais gagne
Le scénario a été pratiquement le même pour City à domicile qui affrontait pourtant Southampton, club relégable qu'ils avaient facilement battu 3-1 en milieu de semaine en Coupe de la Ligue et qui restait sur un 9-0 encaissé à domicile en championnat.
Les hommes de Pep Guardiola se sont fait surprendre à la fin du premier quart d'heure par James Ward-Prowse qui a exploité une faute de main de leur gardien Enderon, avant de se montrer ridiculement maladroit.
Il a fallu attendre la 70e minute pour voir un tir cadré des bleu ciel, qui était déjà leur 19e tentative du match (4 tirs cadrés sur 26 tentatives au final).
Coup de chance pour eux, il a fait mouche, ce qui n'est guère étonnant puisqu'il provenait de Sergio Agüero qui inscrivait là sa 9e réalisation en championnat de la saison en 10 tirs cadrés.
Kyle Walker faisait ensuite basculer le match à quatre minute de la fin du match, mais Guardiola, qui déplore régulièrement en conférence de presse que ses joueurs ne soient pas plus "chirurgicaux" ne risque pas de changer de disque sur le sujet.
Arsenal n'y arrive toujours pas:
Les Gunners, tenus en échec 1-1 par le solide Wolverhampton, après avoir mené, risquent de laisser filer le quatuor de tête.
Le 50e but de Pierre-Emerick Aubameyang en 78 matches sous le maillot des Londoniens, avait pourtant mis l'équipe dans le bon sens.
Mais comme trop souvent cette saison, Arsenal s'est endormi sur ses maires lauriers et a fini par être rejoint à un quart d'heure du terme.
Avec un seul match gagné sur les 5 dernières journées, pour trois nuls et une victoire, les Gunners n'avancent guère et même s'ils sont encore 5e, leur retard de 4 points sur Chelsea et Leicester qui n’ont pas encore joué, risque de s'accroître.
Manchester United rechute
Lent et parfois trop passif, Manchester United est retombé dans ses travers lors de sa défaite (1-0) assez logique à Bournemouth, qui n'avait pas marqué depuis l'équivalent de quatre matches entiers.
À la passivité de la défense sur le but de Joshua King - auteur d'un joli numéro au milieu d'une défense immobile -, s'est ajouté un manque de vitesse et d'inspiration devant qui ont provoqué ce coup d'arrêt après trois victoires à l'extérieur à Norwich (3-1) en championnat, chez le Partizan Belgrade (1-0) en Europa League et à Chelsea en Coupe de la Ligue en milieu de semaine (2-1).
"On doit gagner des matches comme celui-là", a pesté l'entraîneur Ole Gunnar Solskjaer, pointant du doigt "un manque de qualité par instants" et admettant que "c'est une régression pour nous aujourd'hui".