Entre attentes et expectatives. Si officiellement, aucune date n’a pour l’heure été fixée, le samedi 13 juin est cité avec persistance pour la tenue de la première journée du calendrier hippique. Entre-temps, l’entraînement, qui se déroule à huis clos au Champ-de-Mars, est passé à une étape supérieure ces derniers jours. « Heureusement que les chevaux ont pu continuer à s’entraîner. Sinon, cela aurait été une catastrophe. Tout se passe bien et dans la discipline. Les 15 écuries ont d’ailleurs accéléré le rythme ces derniers temps. Au cas où les courses devaient avoir lieu après le confinement, 70% des chevaux sont prêts à courir », laisse entendre Patrick Merven, président de l’association des entraîneurs.
Du côté des jockeys, on attend impatiemment l’aval des autorités pour lancer la saison 2020. C’est le cas du jockey mauricien Jameer Allyhosain. « J’ai hâte que la saison démarre. Avec une bonne organisation, le huis clos peut se dérouler sans problème. Les chevaux continuent à travailler à l’entraînement. Cependant, aucun travail méthodique ne pourra se faire tant qu’une date ne sera pas fixée », explique-t-il.
Pour sa part, le jockey Akash Aucharuz relate que le manque de compétition pèse financièrement. « C’est très difficile. Cela fait plusieurs mois que les courses sont à l’arrêt. Actuellement, nous devons nous contenter de l’entraînement où on est payé Rs 120 par cheval tandis que les jours de courses, nous recevons Rs 2 500 pour une monte. C’est une grande différence. En sus de cela, nous devons payer l’assurance et surtout les frais d’essence pour venir à l’entraînement quatre fois par semaine », souligne-t-il.
Et de poursuivre : « Notre préparation a également été chamboulée étant donné que les jockeys doivent faire très attention à leur poids. Nous faisons couramment des régimes et devons veiller à avoir une bonne condition physique. Il est vrai que le public va beaucoup nous manquer au Champs-de-Mars mais les courses doivent reprendre au plus vite ».
Pour les palefreniers, confinement ou pas, c’est ‘business as usual’. « Nous devons continuer à prendre soin des chevaux. Même si c’est à huis-clos, la saison doit débuter. Cela pourrait soulager les écuries vu la situation », rétorque un palefrenier. Entre-temps, les passionnées et les acteurs de la race équine devront prendre leur mal en patience.